Aussitôt institué par arrêté numéro 24-013 du secrétaire général du gouvernement, le comité national de gestion post-crise du cyclone Chido dans l’archipel des Comores a convié hier la presse pour faire l’état d’évaluation de la situation. A en croire Raoul Delapeyre, président du comité, les opérations se passent parfaitement bien rassurant ainsi que les deux parties, française et comorienne coordonnent ensemble pour faciliter les actions humanitaires en provenance des trois îles vers Mayotte.
Entre les trois îles sœurs et Mayotte un esprit de fraternité et de comorianité se manifeste depuis le passage du cyclone Chido dans cette île. Mayotte est dévastée par le cyclone Chido, laissant derrière lui un bilan lourd et une crise alimentaire aux portes. L’Etat comorien par ses moyens, s’active à venir en aide aux habitants de cette île. Après l’envoie de 250 tonnes d’eau, autres produits de première nécessité seront acheminés vers Mayotte répondant aux besoins urgents. En réponse aux cris de détresse, un comité national de gestion de post-crise causée par le cyclone Chido est institué pour faciliter les actions en faveur des habitants. Avant de faire l’état d’évaluation de la situation, le président de cette comité a remercié la société civile et les comoriens en général pour leur forte mobilisation après le passage du cyclone à Mayotte qui, selon lui, cette mobilisation jamais exprimé aux Comores montre un élan de solidarité. Malgré les couloirs humanitaires ouverts vers Mayotte mais la situation est toujours difficile poussant à certains de retourner aux Comores.
Le départ « volontaire » ne concerne pas les personnes en situation irrégulière
Cette opération a déjà débuté mercredi dernier où 237 personnes en « situation régulière » ont arrivé au port de Mutsamudu. « Ils ont été tous bien accueilli et ont été pris en charge dès leurs descente du bateau. Aucun problème n’a été signalé », a déclaré Raoul Delapeyre. Parmi ces personnes débarquées au port de Mutsamudu figurent une quinzaine de nationalité étrangère, selon le président du comité. Le retour dite « volontaire » ne concerne que les personnes en situation régulière ayant déjà acheté les billets avant le cyclone pour se rendre dans les autres îles, ainsi que de personnes qui, avec le stress dû au cyclone, décident de se rendre dans les autres îles. « En coordination avec les autorités françaises, ces déplacements ne sont garantis qu’aux personnes, munies de pièces d’identité valables leur permettant de voyager entre les îles et de regagner Mayotte à tout moment si tel est leur souhait », a précisé le président du comité national de gestion de post-crise. En raison sanitaire, les produits en Provence des Comores étaient soumis à la vérification au port de Mamoudzou. Une situation qui avait suscité de polémique. Mais le président a rassuré la bonne coordination entre « ceux qui administrent actuellement Mayotte pour faciliter les opérations ». Le gouvernement comorien a aussi proposé l’envoi de pompiers et la mise à disposition d’autres ressources de soutien logistique mais attend toujours l’accord des autorités de fait qui administrent l’île. Quant au retour des personnes en « situation irrégulière » à Mayotte « on a pas étudié ce cas », a dit le président du comité. Et pourtant ce cas pourrait réveiller la crise de 2023 sur la question Wuambushu.
Kamal Said Abdou