Les cinq conteneurs d’ailes de poulet arrivés aux Comores la semaine dernière n’ont pas suffi à mettre fin à la crise. En cette période des festivités de grand mariage, l’on constate un flux de demande malgré la quantité insuffisante importée. Se procurer de la volaille en ce temps-ci devient un véritable parcours d’obstacle pour le citoyen.
Les cinq conteneurs récemment arrivés pour pallier le manque de ce produit se sont avérés rapidement insuffisants. En cette période des festivités de grand mariage, la demande est nettement supérieure à l’offre. « C’est normal que la crise du poulet persiste encore. La demande a fortement augmenté à cause des cérémonies culturelles. Toutefois, il faut limiter l’achat. Une seule personne ne peut pas acheter plus six cartons d’ailes de poulet pendant que les autres n’en ont pas trouvé un », peste Mohamed Soilihi devant des vendeurs en détail au marché Volo-volo.
Celui-ci qui est venu faire ses courses dans ce principal marché de la capitale souligne que le pays est en période de crise et qu’il fallait faire en sorte à ce que chacun puisse repartir avec ne serait-ce que quelque chose à se mettre sous les dents.
« Ce n’est pas normal que les vendeurs en détail, eux aussi se laissent aller dans le favoritisme en ne vendant qu’à des connaissances », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « nous sommes tous dans le besoin et nous sommes tous des comoriens pourquoi vendre les ailes de poulet à des personnes spécifiques. C’est de la mauvaise foi de leur part ».
Les vendeurs, quant à eux réfutent ces assertions. « Certes la demande à augmenter mais nous ne vendons pas seulement à nos clients fidèles », se défend Saindou Assoumani, vendeur des ailes de poulet à Volo-volo. « C’est faux, on accepte de vendre 5 à 10 cartons d’ailes à une seule personne. Nous sommes conscients que la quantité de ce produit arrivé au pays est insuffisante. Nous faisons en sorte que tout le monde puisse acheter avec le prix homologué par le gouvernement », conclu t-il.
Kamal Said Abdou