ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Ali Soilihi, un mort-vivant

Né à Majunga à Madagascar, et diplômé en agronomie, il fut député, puis ministre de l’équipement et du tourisme en septembre 1970. Accédé au pouvoir par un coup d’état le 3 août 1975, Ali Soilihi est assassiné le 29 mai 1978.  

Après son coup d’état, Ali Soilihi devint officiellement président du conseil révolutionnaire en janvier 1976. Il essaya au cours de son mandat de supprimer les traditions fléchies. Il a tant encouragé l’émancipation de la femme et les agriculteurs. En une période de deux, il a construit le pays à travers les collèges ruraux.

La construction des bâtiments publics fut possible grâce aux travaux forcés imposés aux notables et aux opposants. Le 29 mai 1978, deux semaines après le coup d’Etat de Bob Denard, Ali Soiihi est assassiné. Des youyous et klaxons furent au rendez-vous.
42 ans depuis que le « président révolutionnaire », Ali Soilihi est mort. Il fut une politique décisive et lutta pour l’intérêt de la nation.

« Ali Soilihi reste paradoxalement et incontestablement celui qui a beaucoup
marqué l’imaginaire des comoriens », a témoigné un historien comorien. « Par son éloquence et sa parfaite maitrise de la rhétorique, il haranguait les foules.
Son franc-parler et sa vision faisaient de lui un homme exceptionnel de son époque. Il était le seul homme politique postcolonial comorien à pouvoir démystifier, en une phrase, le pouvoir surnaturel de certains chefs religieux », poursuit-il.
 Quelques années après sa mort, les comoriens ont commencé à chanter ses belles œuvres. Les Comores ont perdu un patriote édifiant.

Nassuf. M. Abdou


 

 

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