Le village de Bimbini dans la commune de Sima est à bord de mer face à Mohéli et l’île de la selle à sa gauche. Avec ses trois quartiers, le village se dit être riche en biodiversité. Le village vit partiellement de la pêche et de l’agriculture avec une population de moins de 300 habitants.
L’île de la selle, à quelques minutes du village, est le principal champ agricole du village. Plusieurs ressources sont exploitées dont le sel et les pastèques. Selon les agriculteurs rencontrés, la patate douce est le produit le plus cultivé. Les agriculteurs de Bimbini ne ménagent aucun effort pour nourrir les habitants de la ville tout en protégeant l’environnement. Bimbini est connu pour sa richesse naturelle.
Au niveau côtier, les habitants protègent les mangroves. « La mangrove protège la ville contre la montée des eaux. À notre bas âge, nous avons trouvé ces mangroves à Bimbini. Ils sont là depuis toujours. Nous les avons dans 5 zones dans le village. Il y a 3 types d’arbres qui poussent en harmonie depuis plusieurs années », précise Hamid Anli Ambdallah, 59 ans et chef de village de Bimbini. « Avec ces arbres, nous avons des poissons de qualité, frais de tous les goûts et les couleurs. C’est une bonne et grande biodiversité que nous avons. Nous avons aussi plusieurs types d’oiseaux et de mollusques qui dorment sous ces arbres et à la plage. Ils sont signe de la présence du poisson », a-t-il ajouté.
Selon ce sexagénaire, les mangroves sont l’avenir du village et que récemment, il y a eu une politique de reboisement de la mangrove à Bimbini. « Ça arrive que certains de ces nouveaux arbres ne grandissent pas. Les plus vieux sont utilisés pour du bois de cuisine. Les poissons rouges sont pêchés à proximité avec des filets de différentes tailles. Du sel exploité à l’île de la selle. De fruits et légumes sont également cultivés », dit-il.
De son côté, Hamid Ben, un agriculteur, a souligné que le village est connu pour sa biodiversité de qualité. « Nous vivons exclusivement des aliments bio comme les fruits et légumes que nous cultivons, du sel que nous produisons, des poissons rouges que pêchons », a-t-il témoigné. Interrogé sur la plante favorable par rapport au climat de l’île de la selle, il fait savoir que « c’est la patate ».
Ahmed Zaidou