Du jeudi au vendredi dernier, les forces de l’ordre et les chefs de villages ont bénéficié d’une formation sur les violences basées sur le genre. Cette formation a été organisée par la direction du genre en partenariat avec la direction de la culture pour en finir avec les violences faites aux femmes et aux enfants.
La formation est dispensée par un juge tout en rappelant le code pénal sur les violences basées sur le genre et la directrice au genre a, quant à elle, expliqué les types de violences et les procédures à suivre. Une cérémonie socio-culturelle dénommée « Défi – Rigueur – Action » pour sensibiliser la population sur les violences a été organisée à cette occasion, à l’hôtel Al Amal. « Les violences augmentent dans nos communautés. Les forces de l’ordre sont sensibilisées sur les textes relatifs à la protection des enfants et des femmes. Il y a un recueil qui englobe les textes sur les VBG en deux modèles. Il y a une version intégrale utilisée par les praticiens et un simple pour le reste de la population. Ils se sont vus montrer les peines, les infractions », a expliqué Zaitony Daoud, juge des enfants. Et d’ajouter, « les forces de l’ordre présentes sont avec ceux qui traitent les dossiers des violences. Ils se sont approprié la loi en cas de violence sur les procédures, enquêtes, jugements et les placements appropriés pour les coupables et les victimes. »
Selon le commandant Saïd Djambaye, « nous avons tiré le meilleur de la formation. Et nous allons former le reste de nos équipes. Nous allons faire de notre mieux pour lutter contre les violences », dit-il. Pour la directrice de la promotion du genre, toutes les couches de la société de Ndzuani sont sensibilisées. « Nous avons sensibilisé tout le monde y compris les médias qui diffusent l’information », déclare-t-il.
Un événement Slam
En marge de l’atelier, des slameurs ont slamé pour les droits de la femme et de l’enfant et ont appelé à la lutte contre toute forme de violence. Un public ému et touché par les textes poétiques. Et la salle était pleine à craquer. « Nous avons réussi à avoir des chansons, une quinzaine de poésie, dans le thème avec plein d’émotions. Le message est passé », a expliqué le directeur de la culture Farid Rachad. Selon la directrice au genre, dans la thématique des violences basées sur le genre, la culture a une valeur universelle. La culture peut donner cette mentalité d’éducation à travers ce thème. Il a aussi sa part prenante dans ce fléau. « A travers la culture et la chanson, nous sensibilisons la population. C’est important de jouer la culture pour interpeller la population sur les violences basées sur le genre. Ce dernier joue un grand rôle sur l’éducation des enfants. Les personnes présentes vont à leur tour sensibiliser sur le thème des violences », indique Sittina Echat Salim. « L’événement continue à Bimbini et à Sima pour sensibiliser toutes les couches de la population », conclut-elle.
Ahmed Zaidou