Alors que la fédération des syndicats de l’éducation aux Comores observe un arrêt de cours de 72 heures pour le non-respect de leurs doléances, Bacar Mvoulana, ministre de l’éducation nationale sans langue de bois, lance les hostilités. En conférence de presse hier au ministère, le patron de l’éducation a rappelé que ces doléances sont d’ores et déjà répondues et ceux qui réclament la grève n’agissent pas pour le bien du métier.
Une déclaration qui va sûrement choquer la fédération des syndicats de l’éducation aux Comores qui attend une solution pérenne pour éviter la perturbation de l’année scolaire. A un mois de la clôture du premier trimestre, la fédération des syndicats de l’éducation aux Comores observe un arrêt de cours depuis hier jusqu’à demain. Selon la fédération des syndicats, les avancements et l’application de la nouvelle grille indiciaire n’ont pas eu une réponse. Une information balayée du revers de la main par le ministre affirmant que la première question est déjà résolue.
« En ce qui concerne l’application de la nouvelle grille indiciaire, cela ne peut pas être appliqué cette année car elle a été introduite sur la loi des finances de 2025 », a précisé le ministre, Bacar Mvoulana. Ce dernier regrette que les enseignants n’accomplissent pas leurs obligations. « Nous avons été obligés de procéder à des affectations. Plus de 40% des enseignants du secondaire étaient affectés dans le primaire. C’est nous-mêmes, enseignants qui tuons ce métier à travers les syndicats », ajoute le ministre qui est revenu sur sa décision de fermer certains établissements scolaires privés.
Le ministre ne compte pas revenir sur cette décision qui, selon le collectif des établissements privés non autorisés, est inouïe et viole le jugement rendu par le tribunal. Bacar Mvoulana estime que cette note portant interdiction à ces établissements d’exercer n’est pas respectée. Il insiste qu’aucun élève issu de ces établissements non autorisés ne prendra part aux concours et examens nationaux. Le ministre ajoute que même les passages de ces élèves en classe ne seront pas considérés.
Kamal Said Abdou