ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Budget 2025 : Le parlement adopte le projet de loi des finances

En marge de la session ordinaire d’octobre 2024, une session plénière a eu lieu, hier lundi. Le président de l’Assemblée, Moustadroine Abdou, a annoncé que cette session est axée sur l’adoption du projet de loi des finances 2025, loi du règlement 2023 et la loi autorisant le chef de l’État à ratifier l’accord de prêt entre les Comores et la BID pour le projet de connectivités inter îles. Le projet de loi des finances 2025 adopté à l’unanimité, fait une prévision budgétaire de 133 milliards de francs comoriens dont 72 milliards de recettes intérieures.

En présence des membres du gouvernement et d’un public essentiellement politique, une séance plénière s’est déroulée, hier lundi. Il s’agit de la dernière session parlementaire de 2024 avant les élections législatives et communales prévues en mi-janvier 2025. Le président de l’Assemblée, Moustadroine Abdou a présenté les ordres du jour portant sur le projet de loi des finances 2025, loi du règlement 2023 et la loi autorisant le président Azali à ratifier l’accord de prêt entre les Comores et la banque islamique des Comores pour opérationnaliser le projet de connectivités inter îles.

Le ministre des finances, Ibrahim Abdourazak Mohamed a fait un exposé de motif de cette loi en parcourant plusieurs paramètres socio-économiques qui ont impacté l’économie du pays. Ces impacts, selon lui, ont provoqué un ralentissement de la croissance économique à 3,2% en 2024. Des difficultés géopolitiques et frontières ont causé une vie chère. Cette loi permet d’encourager le secteur productif pour améliorer la croissance économique, faire évoluer les dépenses sociales, renforcer davantage le programme du budget, réduire la dette publique et renforcer les réformes fiscales.

36 milliards pour les salaires

A l’en croire, la loi des finances 2025 a une prévision budgétaire de 133 milliards de francs dont 72 milliards des recettes intérieures, et 60 milliards de mobilisation des ressources financières étrangères. « Cette loi des finances prévoit un taux de croissance économique de 3,3% en 2025. La prévision budgétaire 2025 s’évalue à 133 milliards de francs comoriens dont 72 milliards des recettes intérieures de plus de 9% par rapport à l’année 2024. On aura des dépenses courantes couvrant les salaires qui s’élèvent à 36 milliards de francs. Les dépenses des retraités à attribution patronale, à plus de 2%. Des dépenses pour la chambre anticorruption », a-t-il expliqué.

L’argentier de l’État a annoncé les axes prioritaires, notamment l’aménagement de l’hôpital El Maarouf, la construction et la réhabilitation des écoles, et des dépenses allouées aux infrastructures sportives des jeux des îles 2027. « Ces fonds sont programmés à la lutte contre la vie chère, à l’appui à l’énergie, des réformes sur la sécurité sociale et routière, des dépenses sur la réhabilitation des écoles et aménagement d’El Maarouf », a-t-il montré. Et de conclure : « en 2025, nous allons faire des réformes sur la RAU pour que 60% des fonds alloués aux investissements intérieurs et 40% pour les infrastructures qui dépendent de la performance des bénéficiaires ». Et ce projet de loi a été adopté en toute unanimité.                

D’autres projets de loi adoptés

S’agissant de loi sur le règlement 2023, le ministre des finances a souligné que cette loi est axée sur la transparence budgétaire de 2023. Pour lui, c’est une manière d’approuver que les recettes et les dépenses ont été bien gérées. Cette loi a été également adoptée à l’unanimité.

Les parlementaires ont adopté en fin le projet de loi autorisant le chef de l’État à ratifier un prêt entre les Comores et la BID. Il s’agit d’un montant général de 88 millions de dollars pour la construction des ports de Boingoma à Mohéli et les ports des liaisons inter îles et achat d’un bateau.

« Lors de cette plénière, les députés sont appelés à adopter le projet relatif à la construction des petits ports dont le montant s’évalue à 15 millions de dollars », a conclu Ibrahim Mohamed Abdourazak. 

Abdoulandhum Ahamada

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