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Conflit au Moyen-Orient : Des répercussions économiques inévitables

Face à la crise grandissante entre l’Iran et Israël, l’Union des Comores adopte une position de neutralité active, tout en appelant fermement à un retour au dialogue. Dans un communiqué publié récemment par la présidence, le pays a condamné les violences contre les civils et réaffirmé son attachement au droit international. Mais au-delà de la diplomatie, les conséquences économiques s’annoncent lourdes, même pour un pays insulaire aussi éloigné que les Comores.

Dans un contexte international tendu, où chaque déclaration peut être perçue comme un alignement géopolitique, les Comores ont fait le choix d’une posture mesurée. Le président Azali Assoumani a exprimé sa profonde inquiétude face aux récentes attaques américaines contre des sites nucléaires iraniens. « L’Union des Comores condamne avec la plus grande fermeté cet acte, qui constitue une violation grave du droit international et une menace directe pour la paix et la sécurité internationales », peut-on lire dans le communiqué officiel.

Ce positionnement neutre est d’autant plus compréhensible que les Comores n’entretiennent aucune relation diplomatique ni culturelle significative avec l’Iran ou Israël. Refusant de s’inscrire dans un affrontement complexe aux implications mondiales, le pays plaide pour une solution pacifique et inclusive.

Un appel urgent au dialogue

La présidence comorienne alerte également sur les dangers du recours aux armes contre des infrastructures nucléaires. Ce type d’action, rappelle-t-elle, menace gravement la stabilité régionale, l’environnement, et expose les populations civiles à des risques majeurs.

Le gouvernement appelle donc à un cessez-le-feu immédiat et exhorte le Conseil de sécurité des Nations unies à intervenir sans délai. Dans un message fort, les Comores réaffirment leur attachement aux principes de la Charte des Nations Unies, à la souveraineté des États, et à la non-prolifération nucléaire. La présidence assure également son soutien à toute initiative de médiation internationale susceptible d’endiguer cette spirale de violence.

Des conséquences économiques redoutées

Sur le plan économique, les effets du conflit pourraient rapidement se faire sentir. Les Comores, pays à économie fragile et fortement dépendante des importations, sont particulièrement vulnérables.

La fermeture éventuelle du détroit d’Ormuz, par où transite environ 20 % du pétrole mondial, aurait des répercussions dramatiques : hausse des prix du carburant, pénuries de gaz, mais aussi perturbations dans le trafic maritime et aérien.

Plus inquiétant encore, les Comores importent leur riz du Pakistan, un pays qui a récemment évoqué sa possible implication dans le conflit. Un tel scénario compromettrait l’approvisionnement alimentaire du pays. À l’heure actuelle, aucun plan national de lutte contre la famine en cas de crise majeure n’est en place, ce qui fait craindre le pire. « Une cellule de gestion de crise devrait être mise en place immédiatement. Il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard », a alerté un internaute comorien sur les réseaux sociaux.

Une alerte à prendre au sérieux

Alors que le conflit s’étend et prend une dimension mondiale, les Comores doivent anticiper. La neutralité diplomatique ne suffira pas à protéger l’économie nationale des secousses d’un monde interconnecté et instable. L’heure est à la préparation, à la solidarité internationale, et à la mise en place de mesures d’urgence pour protéger les populations les plus vulnérables.

Kamal Said Abdou

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