Le gouvernement de l’Union des Comores a exprimé, dans un communiqué officiel publié samedi dernier, sa « vive condamnation » des propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a récemment affirmé son intention de prendre le contrôle total de la bande de Gaza, sous prétexte de la libérer de l’emprise du Hamas.
Alors que la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne continue de se dégrader, avec des bombardements incessants, une famine croissante et des déplacements forcés massifs, Moroni estime que ce projet ne ferait qu’« aggraver le conflit et accentuer les souffrances du peuple palestinien ».
Le communiqué officiel souligne que « cette initiative constitue une violation flagrante du droit international, notamment de la IVe Convention de Genève et des mesures provisoires édictées par la Cour internationale de justice ». Pour les autorités comoriennes, les actes de l’État israélien relèvent de la « punition collective », incompatible avec toute prétention à la libération ou à l’assistance humanitaire.
« Affamer, déplacer et assiéger une population ne relève pas de la libération, mais constitue une punition collective », insiste le gouvernement, qui évoque également « la poursuite d’un génocide contre le peuple palestinien ».
Dans ce contexte dramatique, les Comores appellent à un cessez-le-feu immédiat, à la libération de tous les otages et à l’ouverture de corridors humanitaires sûrs pour permettre l’acheminement de l’aide et la protection des civils.
Le gouvernement comorien exhorte par ailleurs la communauté internationale à agir de manière urgente pour « stopper cette escalade, faire respecter le droit international et éviter l’irréparable ».
Cette déclaration s’inscrit dans la continuité de la position historique des Comores, qui soutiennent activement la cause palestinienne au sein de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ainsi que dans les forums internationaux, notamment aux Nations unies.
À noter que le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence hier pour examiner la situation critique dans la bande de Gaza.
Kamal Said Abdou








