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Le journalisme aux Comores, un métier au rabais

Il s’appelle journalisme, le métier dont les pratiquants informaient, éduquaient, communiquaient et éclairaient. Le journalisme un noble métier de rigueur et droiture. Bien sûr que le journaliste pourrait avoir des jugements mais pas dans l’exercice de son métier. Cela est pour le respect de la déontologie du journalisme. Ce quatrième pouvoir derrière le pouvoir juridique, a dans un Etats de droit, l’indépendance d’éclairer, d’éduquer… et d’apprendre au peuple. Même si le journaliste parle de politique, mais il n’est pas une autorité politique, le temps qu’il exerce ses fonctions et n’étant pas politicien, il ne doit pas subir la décadence par les politiciens. Il ne doit pas non plus subir une domination ou une soumission. C’est un combattant pour la lumière. Il doit couvrir, informer et témoigner ce qui est politique. Alors il est grâce à qui les voies sont éclairées.

« Ce qui est du journalisme aux Comores »

Il est grand temps que le métier du journalisme aux Comores se fasse respecter. Et pour que ce respect s’impose, il faut le toiletter et le décrasser car il est plein de souillure qui se prend pour médias communautaires. Et pourtant, un métier qui doit s’appliquer avec circonspection et déontologie. La fierté d’un journaliste, c’est de savoir dire non, quand on l’a sollicité. Notamment aux personnes qui crachent dessus ce métier. C’est de traiter des sujets utiles à la société, illuminer le quotidien… par des investigations et des informations qui certainement peuvent faire peur aux arsouilles, prenant refuge dans la politique et qui la polluent. Rompre avec les amarres qui les lient à l’inutilité, donc les politiques actuels dont le débat est à la décroissance. Et c’est aussi dans une tyrannie, qu’on arrive à distinguer les vrais et les faux, les bons et les mauvais journalistes. C’est d’ailleurs dans cette méthode de gouvernance, qu’une déontologie digne de ce nom s’applique. Quand on parle de déontologie, on parle d’un ensemble des règles minimales auxquelles les journalistes doivent s’asservir, et parmi ces règles « vérité, fermeté, assurance, exactitude, impartialité, responsabilité, curiosité, rapprochement, énergie, pragmatisme, respect que sais-je encore ». La politique est un art, une science… avec des pratiques comme tant d’autres et non un asile du lyrisme du journaliste. L’histoire, la culture, la nature, la pêche, l’agriculture, l’éducation, le sport, l’amour, l’humour, la société, les créations, l’économie… sont les organes vitaux, en tout cas les substances d’un média. Donc ils doivent constituer ceux qui alimentent les pages les colonnes, les écrans… des presses car le bon fonctionnement du journalisme, c’est la raffinerie des thèmes et l’indépendance morale du journaliste. Dans cette période d’effritement de leur pays, les comoriens ont besoin d’être informés autrement et non ce que tels ou tels ministres ou directeurs veulent faire pulluler dans la société. Les conférences de presse de « 10000 fc » maculant, les têtes à têtes improductifs accordés à des gens qui parlent sans rien dire, les cultes des hauts larcins et arsouilles, donc les médiatisations de ces hommes et femmes qui ne produisent aucun avantage ni au pays ni à sa population, n’honorent pas ce noble métier.

« L’altération médiatique »

Aux Comores, sauf dans la presse écrite qu’on trouve des journalistes. Il s’y trouver des papiers maladroits rédigés avec du sépia  plus ou moins soumis, mais c’est du journalisme. Il est à savoir que la venue de nouveaux médias dont les réseaux sociaux appelés aussi « Médias privés » a donné naissance à une nouvelle forme de journalisme dans le monde. Une rapidité de circulations d’informations. La société est à la seconde édifiée… si tout respecte les normes imposées. Autrement, elle est vite détruite à l’absence de ces mêmes normes. Et au temps actuel, pour devenir journaliste, mis à part les études absolues, on le devient en étant autodidacte. Connaitre le monde, avoir une culture politique du monde et du pays où l’on veut exercer ce métier, connaitre sa géographie, son histoire, ses valeurs, son état social… et la bonne manière de rapporter des faits avec objectivité. Car le journalisme aussi c’est éduquer, cultiver, entretenir une société et mettre de la lumière dans les sociétés. Seul aux Comores où la majorité des journalistes des médias « privés » ne disposant d’aucune de ces qualités, se hissent journalistes. Et pourtant la CNPA, sensée veillée sur l’exactitude et le parfait du métier, laisse tout se faire et tout aller… sans contrôle ni mesure, sans cadre ni règles. Donc un boulevard laissé à ceux qui prennent ce métier pour une écope. Ce qui va de l’intérêt des politiciens médiocres et improductifs couverts par les grandes bouches rouges des petits sorciers… les couvrant, les louant et les agrémentant moyennant des sommes modiques non réglementées… Le crédit donné à ces profanateurs du métier du journalisme, ces mêmes dépravants de la société… par les autorités répréhensibles, est un outil avec lequel, l’ORTC est mis à mort. Comme tout ce qui est patrimoine nationale doit disparaitre avec cette secte, cette chaine de télévision n’a pas droit à la vie. Place aux bouches rouges des petits sorciers.

Said Yassine Said Ahmed

Ecrivain

Auvergne-Rhône-Alpes

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