ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Crise post-électorale : Des jeunes encore aux mains des enquêteurs

Plusieurs jeunes sont arrêtés par les forces de l’ordre après les événements du 17 et 18 janvier dernier. Certains sont libérés tandis que d’autres sont encore maintenus en garde à vue. Housseine Abdou ayant un frère arrêté rappelle que le délai de garde à vue est expiré alors qu’aucun jugement ne soit prononcé.

Des jeunes manifestants sont arrêtés par les forces de l’ordre au lendemain du mouvement contre les résultats provisoires de la Ceni. A l’issu de ce mouvement, des maisons, magasins et bâtiments publics ainsi que des mobiliers des sociétés d’Etat sont incendiés par ces jeunes manifestants. Depuis, des arrestations sont lancées dans l’ensemble des quartiers de Moroni.

Plusieurs jeunes arrêtés sont libérés tandis d’autres sont encore aux mains des enquêteurs. Le délai de la garde à vue est expiré, selon Housseine Abdou. « Ils sont toujours aux mains des enquêteurs. C’est encore une violation de la loi étant donné qu’après le délai de la garde à vue, soit il relâche la personne soit il le met en détention provisoire en attendant la suite de l’enquête », a-t-il précisé.

Outre la violation de la loi constatée par Housseine Abdou, s’ajoute les conditions déplorables de leurs incarcérations. « J’appelle le garde de sceaux à respecter le droit des détenus et leurs conditions. Certes, certains droits et libertés sont restreints pour un détenu mais cela ne lui enlève pas sa personnalité », rappelle-t-il.

Selon Housseine Abdou, les autorités ont l’obligation de veiller au respect de la loi, la protéger et la préserver. « Ces personnes en détention souffrent depuis déjà une semaine. Elles ne connaissent pas leurs sorts », déplore-t-il.

Il faut rappeler que parmi les personnes arrêtées, il y avait des femmes, des mineurs et des personnes âgées. Une grande majorité est libérée quelques jours après leurs arrestations.

Kamal Said Abdou

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