Dès lors que le décès du présumé auteur de l’attaque contre le président de la République nourrit des spéculations, le parquet de Moroni dans son communiqué publié hier dans le journal de l’Etat, Al-watwan, a suspendu l’enquête estimant par ailleurs « qu’il n’y a pas d’opportunité de poursuivre d’enquête ». Ce qui signifie que rien ne peut avancer.
Fin de l’enquête concernant les causes qui ont poussé le jeune militaire à attaquer le président Azali Assoumani. Dans un communiqué, le parquet est revenu sur les causes du décès de l’auteur présumé au lendemain de son arrestation. Sans plus de détails sur les faits exacts du décès, le parquet a indiqué que le médecin a constaté « un corps sans vie depuis environ 2h du matin du 14 septembre 2024 ».
Alors que l’auteur était aux mains des forces de l’ordre, cette déclaration du parquet de la République a provoqué des vives critiques. Aucune précision de l’endroit où le jeune homme militaire a été gardé mais seulement, « le samedi matin alors que les enquêteurs se sont présentés pour l’auditionner, en ouvrant la porte de sa cellule, ils ont trouvé le jeune allongé, un corps sans vie. Immédiatement, ils ont appelé le médecin du service de santé militaire », relate le communiqué signé par le parquet de Moroni ajoutant que « Dr Naoufal Boina, après avoir l’examiné, a établi un certificat de décès dans un but médico-légal remis au parquet de Moroni ».
Des « rumeurs » font état d’un jeune torturé à mort mais le parquet a tenu de préciser qu’il « n’existait ni blessures par arme à feu ni par arme contondante ou tranchante ». Ce qui serait si l’on en croit aux éléments indiqués par le communiqué du parquet de la République, une mort naturelle.
Kamal Said Abdou