Le premier forum international sur la jeunesse et la paix a été, hier mardi, lancé par le conseil mondial pour la tolérance et la paix et le gouvernement comorien, au palais du peuple de Hamramba, en collaboration avec l’Assemblée Nationale des Comores. La jeunesse et la paix sont deux leviers importants pour un développement socio-économique d’un pays.
Plusieurs autorités nationales et étrangères et des jeunes comoriens ont assisté, hier mardi, au premier forum international sur la jeunesse et la paix. Lors de son intervention, le président de l’association Leader pour la paix, Chamsoudine Saïd Mhadji a plaidé auprès du chef de l’Etat, l’implication massive de la jeunesse comorienne à lutter pour le maintien de la paix en Union des Comores. « La jeunesse aimerait contribuer au développement de cette terre fertile des îles de la lune en luttant pour le maintien de la paix. Toutefois, cette jeunesse est très limitée par rapport à la politique mise en place par les autorités depuis l’indépendance. La jeunesse doit se retrouver et être impliquée au sein des instances décisionnaires du pays. Il est inconcevable que les jeunes qui représentent aujourd’hui 60% de la population comorienne ne représentent même pas 1% des parlementaires. Ce n’est pas normal qu’il n’y ait aucun jeune sur un gouvernement de 15 ministres. Il n’est pas normal qu’il n’y aucun jeune au poste de secrétaire général d’un ministère ni directeur général d’une société d’Etat ou d’une direction ministérielle. La jeunesse comorienne manque beaucoup de choses pour contribuer à la paix : elle manque d’emplois, d’éducation civique et de formation de qualité, et autres », a-t-il indiqué.
La paix une priorité de l’Onu en 2022
A son tour, le Coordinateur Résident du SNU-Comores, M. François Batalingaya a précisé que les actes de troubles à l’ordre public sont des menaces de paix et de sécurité d’un pays. « Les facteurs tels que les inégalités, la corruption, la mauvaise gouvernance et les transferts illicites des fonds et d’armes constituent des menaces de la paix car ils engendrent la violence, l’insécurité et l’injustice. La paix est l’une des 8 priorités pour 2022 du secrétaire général des Nations-Unies », a-t-il déclaré, avant de démontrer la valeur de la jeunesse dans un pays surtout démocratique. « Les jeunes constituent une base solide sur laquelle les gouvernants et les communautés peuvent s’appuyer pour promouvoir durablement la paix car ils sont dotés de divers talents. Pour ce faire, pour permettre aux jeunes de s’engager pleinement, nous devons reconnaître et relever les contraintes de tailles auxquelles les jeunes sont confrontés. Ces contraintes découlent de la mondialisation, de la mauvaise gouvernance, de la violence, de l’évolution démographique, des inégalités sociales et économiques, du chômage, des nouvelles technologies, des déplacements forcés, du rétrécissement de l’espace civique, de l’évolution du marché du travail et des changements climatiques ». Raison pour laquelle le président du Conseil Global pour la tolérance et la paix, Ahmed bin Mohamed Al-jarwan s’est dit qu’ « il faut entretenir des relations avec les jeunes afin de mettre ensemble des projets de création des masters et doctorat pour les jeunes et étudiants ».
Le président de la République, Azali Assoumani a montré que le gouvernement est en train de créer les conditions appropriées pour l’éclosion d’une jeunesse compétente et citoyenne, apte à intervenir dans la paix. « Notre ambition à tous, en tant que dirigeant, est de créer dans nos pays, les conditions propices à l’émergence d’une jeunesse compétente et citoyenne, capable de contribuer à la paix et au développement socio-économique, auquel nous aspirons tous », a montré le chef d’Etat.
Abdoulandhum Ahamada