ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Fraude aux prestations sociales : Dhoihir Dhoulkamal désormais wanted

À La Réunion, la justice voudrait bien interroger Dhoihir Dhoulkamal, désormais ex-ministre comorien des Affaires étrangères, soupçonné, avec son épouse, de fraude aux prestations sociales aux dépens de la CGSS et de la CAF. Couvert par une immunité diplomatique, la poursuite était compliquée. Mais le limogeage de son poste de ministre a encore facilité la procédure. Dhoihir Dhoulkamal est désormais wanted par la justice Réunionnaise.

Longtemps couvert par une immunité diplomatique, Dhoihir Dhoulkamal a maintenant le visage nu. Le parquet de la Réunion évoque l’existence d’une convention d’entraide judiciaire en matière pénale avec les Comores. Cette convention date de 2018. Longtemps ministre des affaires étrangères, la poursuite de Dhoihir Dhoulkamal était quasi impossible du fait qu’il était couvert d’une immunité diplomatique. Limogé de son poste de ministre des affaires étrangères, la justice Réunionnaise retrousse les manches. Dhoihir Dhoulkamal désormais fait l’objet d’une recherche.

 Pour l’instant, l’ancien ministre comorien aussi citoyen français par l’acquisition de la nationalité française en 2000 n’a aucune échappatoire. Il est visé d’un mandat d’arrêt international émis par la justice Réunionnaise.  Le dossier a été suivi depuis fin 2020 par le parquet de Saint Denis, ce qui n’a pas incité le ministre à démissionner, ni le président Azali à le limoger. Dhoulkamal aux Comores ou à l’étranger? « Nous ne savons pas où il se trouve, ni comment le contacter malgré nos recherches », observe Véronique Denizot, procureure de Saint Denis. Néanmoins, ce mandat d’arrêt est valable de six mois. Alors recherché par la justice, il reste à savoir si le président Azali Assoumani sauvera encore la peau de son colistier dans le prochain gouvernement. Selon les informations, Dhoihir Dhoulkamal est dans sa ville natale à Anjouan. Cette affaire de détournement présumé par l’ancien ministre des affaires étrangères n’est pas un simple fait politique. Elle se manifeste dans un contexte de rapport de force entre les Comores et la France au sujet de l’installation d’une base militaire navale à Mayotte et l’ouverture de la représentation diplomatique Russe à Moroni. Le gouvernement Comorien n’a jusqu’à présent réagi dans cette affaire dite « affaire Dhoulkamal »

Kamal Said Abdou

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