L’inclusion financière a pris place au sein de l’agenda du développement en tant qu’instrument privilégié visant à soutenir une croissance plus inclusive aux Comores. La Banque centrale des Comores, récemment devenue membre de l’Alliance pour l’Inclusion financière (AFI) a lancé une formation des acteurs des banques et microfinances axé sur l’inclusion financière et service financier », au siège de la BCC.
La Banque centrale des Comores abrite un atelier de formation de trois jours axés sur l’inclusion financière et le service financier. Une vingtaine des représentants des banques et microfinances ont débuté la formation, à travers des séances d’échanges. Lors de son discours d’ouverture de la formation, le gouverneur de la BCC, Dr Younoussa Imani a souligné l’importance d’organisation d’une telle formation.
« Cette formation s’inscrit dans cette volonté de renforcer les capacités nationales afin de bâtir un secteur financier plus inclusif, plus résilient, et plus équitable », a déclaré le gouverneur de la BCC appelant à une mobilisation de toutes les institutions financières pour aboutir à un système économique inclusif. « L’inclusion financière n’est pas l’affaire d’une seule institution, ni même d’un seul secteur. C’est un effort collectif, où chaque acteur a un rôle à jouer. Les institutions financières, bien sûr, mais aussi les autorités publiques, les régulateurs, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et les partenaires techniques et financiers », a-t-il indiqué.
« L’éducation financière est également essentielle. Il est impératif de sensibiliser nos populations à l’importance de la gestion des ressources financières, à la manière de naviguer dans le système financier, et à la protection contre les risques liés au crédit. Chacun de vous, en tant que participant à cette formation, a un rôle de premier plan à jouer dans la diffusion de ces connaissances au sein de vos communautés et institutions », a ajouté Dr Younoussa Imani.
A retenir que la définition de l’inclusion financière n’est pas standard. Chaque pays peut la définir de sa manière et sa vision. En tout cas, les Comores définissent l’inclusion financière en se reflétant sur quatre dimensions. Il s’agit de l’accès à des services financiers, la qualité, le bien-être et l’utilisation. L’inclusion financière nécessite l’accès sur la proximité et le coût. La capacité d’utiliser des services financiers formels. Par exemple : les obstacles minimums à ouvrir des comptes, sachant que le pays possède un taux de 30% de la population bancarisé.
Abdoulandhum Ahamada