Depuis la semaine dernière, les travaux de réhabilitation de la route Ntsaweni-Maweni dans la région de Mbude sont lancés. Une route d’environ 12 km et les travaux devront prendre fin à l’espace de 12 mois. La réhabilitation de cette route facilitera la mobilité des personnes et leurs biens dans la région.

Gagnante du marché pour la route Ntsaweni-Maweni, la société chinoise a procédé depuis la semaine dernière, au lancement du chantier de la réhabilitation de la route reliant Ntsoaeuni chef-lieu de la région et les communautés de la partie sud-ouest de la région. Et les travaux de terrassement vont bon train. Ces travaux portent sur la remise à niveau du tronçon pour une distance d’environ 12 km. Cette route est un segment de la route nationale Moroni-Mitsamihouli sur laquelle passe une partie de la communauté de Mbude sud, l’une des régions très dynamiques sur l’activité agricole. En plus de son état de dégradation causé par l’énorme trafic qu’il accueille, cet axe connaît aussi des pluies diluviennes, aussi des embouteillages occasionnés par les nids de poules et longs véhicules de transport des produits agricoles vers la capitale Moroni. La réfection de ce tronçon d’environ 12 km de la route nationale, constitue par sa localisation stratégique une route permettant l’interconnexion entre Helendjé et Maweni Mboudé.

Connecter différentes régions pour l’agriculture

Ce programme d’aménagement et de bitumage de cette route permettra également d’assurer des liaisons permanentes entre les deux parties de la région qui composent chacune huit localités et leurs connexions avec la route principale. Cette infrastructure va contribuer également aux conditions de vie des populations, et d’autres régions comme Itsandra Hamanvu dans leurs activités agricoles, à Bandasamlini, l’une des zones les plus fertiles et productrices des produits agricoles.

Élaboré dans le cadre du plan Comores émergentes qui priorise les infrastructures routière et hospitalière, ce projet qui mène Ntsaweni jusqu’à Maweni est une annexe, selon le directeur général des routes, Said Housseini Idaroussi. Les agents de la société chinoise estiment que le projet n’est pas très compliqué. « Je ne suis ni ingénieur ni chef de la société, mais je pense que les travaux ne seront plus compliqués par rapport à d’autres que nous avons déjà réalisés dans l’ensemble des iles », estime Abdourahmane Ahamada, un des ouvriers de la société.

Promouvoir l’agriculture régionale

Joint au téléphone, le directeur général des routes, Said Housseine Idaroussi, rappelle que l’originalité de ce vaste programme reste aussi dans sa dimension socio-économique. « Ce projet ne concerne pas seulement la route, il y a aussi un volet social important qui va couvrir des écoles très proches d’elle, des marchés, des dispensaires, des forages dans les villages qui vont être traversés », a-t-il confié. « Juste pour tenir compte des besoins économiques des localités qui vont être traversées, améliorées aussi la libre circulation », ajoute-il. Selon lui, intégrer le développement et faire la différence dans le quotidien des populations, ce sont les ambitions que nous voulons réaliser pour le développement des Comores, à travers le gouvernement comorien dans le Pce.

Même si les travaux viennent à peine de démarrer, la joie des populations se fait sentir « Du point de vue des avantages, la route fournira un accès meilleur, plus sûr et rapide dans toutes localités de notre région. Et cela nous laisse croire que notre région est appelée à devenir le carrefour des activités agricoles dans l’ensemble de l’île de Ngazidja », explique Abdou Hassane Abdou, cultivateur de Djongwe. « Tout le monde vient ici pour faire l’agriculture, les militaires, nos amies des autres régions : Itsandra Hamanvu et Hamahamet en traversant des routes en état piteux n’en parlons plus si les travaux d’aménagement de cette route sont d’ores et déjà terminés », a-t-il conclu.

Nassuf. M. Abdou