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Manifestation contre la vie chère : La population se voit priver de leurs droits fondamentaux

Les forces de l’ordre armées jusqu’aux dents ont quadrillé la place Ajao où il devait tenir une manifestation pacifique contre la vie chère samedi dernier. La manifestation est avortée par les forces de l’ordre. Certains manifestants ont été intimidés et bousculés par les forces de l’ordre.

La constitution de l’union des Comores dans son préambule un catalogue de certains droits fondamentaux. Il s’agit notamment du droit d’expression et le droit de manifestation. Aux Comores ces droits fondamentaux sont actuellement muselés par le régime en place. Les citoyens crient d’avoir privé leurs droits. La manifestation pacifique prévue par les organisations de la société civile pour dénoncer la vie chère est avortée par les forces de l’ordre. Papa Faina, citoyen ordinaire, a d’abord regretté le fait que la manifestation soit interdite par les forces de l’ordre.

« Nous sommes prêts à venir encore s’il faut pour réclamer la vie chère. Mais je suis très inquiet du fait qu’aucun communiqué n’a été publié pour l’annulation de la manifestation », a-t-il déploré. Papa Faina a souligné que les Comoriens ont besoin d’exprimer leur mécontentement face à la vie chère qui gangrène le pays actuellement. Quelques personnes ont suivi le mot d’ordre des organisations de la société civile. « En arrivant ici, nous avons vu les forces de l’ordre quadriller le paramètre. En plus, ils nous ont bousculé puis nous ont intimidées. La preuve,  un téléphone d’une journaliste de la radio HaYba Fm est cassé par les forces de l’ordre », a précisé Papa Faina.

Il s’en prend aux organisations de la société civile qui n’ont pas suivi le mot lancé par eux-mêmes. « Nous sommes convaincus que le préfet du centre n’allait pas donner l’autorisation de la manifestation mais quand même c’est notre droit. Nous devons venir ici pour réclamer ces droits », a-t-il avancé. En rappel, il s’agit d’une énième fois que la population comorienne se voit priver de leurs droits fondamentaux depuis 2019. La confédération des travailleurs comoriens à travers un communiqué publié la semaine dernière a fait appel à une manifestation pacifique contre la vie chère. Suite à cet appel, des responsables des organisations de la société et ceux de l’opposition sont interpellés à la gendarmerie nationale.

Kamal Said Abdou

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