ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Manifestation du mouvement Mabedja : Une première démonstration ce vendredi à Ikoni

Arrivé aux Comores pour manifester leur désarroi face à la crise sociale, économique, politique et la vie chère, le mouvement Mabedja s’apprête à une démonstration de force vendredi prochain à Ikoni. L’annonce a été faite lundi dernier à Mbeni. Au cours d’une conférence de presse tenue hier à Moroni, l’opposition a manifesté son soutien moral au mouvement Mabedja contre la vie chère et le climat politique que traversent les Comores.

C’était lundi dernier à Mbeni où le Mouvement Mabedja a mobilisé des comoriens de plus et moins de quarante ans. Ce mouvement hausse le ton contre la vie chère aux Comores, la hausse des tarifs douaniers, la pénurie des produits alimentaires que traverse le pays ainsi que la crise politique. Il appelle ainsi à une mobilisation après-demain afin de dénoncer la vie chère. Force est de constater qu’après leur arrivée aux Comores, un de membres du mouvement a été convoqué à la gendarmerie et relâché quelques minutes plus tard.

Pendant que le mouvement panafricain de Mabedja s’apprête à manifester vendredi prochain à Ikoni, Ibrahim Abdourazak alias Razida a rappelé que c’est leur droit de manifester entant que des citoyens comoriens. Au cours d’une conférence de presse, l’union de l’opposition affiche leur soutien à Mabedja. « Nous sommes derrière le mouvement Mabedja et nous manifestons notre soutien moral à ce mouvement», a-déclaré Razida. Les interpellations se multiplient à tous ceux qui s’opposent au régime. Ibrahim Abdourazak a cité entre autres, le cas de Kamar Ezamane et Mohamed Abdou Soimadou, tous les deux natifs de Mbeni, fief de l’opposition.

« Nous sommes interpellés par la gendarmerie nationale parce qu’une opération de déstabilisation allait être organisée par nous. Je leur dit que nous n’avons aucune intention de troubler l’ordre public. Nous sommes au contraire, en train de déstabiliser la dictature au profit des comoriens. Et d’ailleurs, c’est le combat de chaque comorien », a rappelé l’ancien ministre Mohamed Abdou Soimadou.

L’opposition revient sur la mauvaise gouvernance, la mauvaise gestion et les agissements des forces de l’ordre. « Nous n’allons pas accepter les intimidations des forces de l’ordre ni de la justice », a lancé Ibrahim Abdourazak alias Razida, membre de l’union de l’opposition qui a précisé que le pays n’appartient à personne. « C’est notre pays, chacun a le droit de manifester. Nous ne sommes pas dans le royaume d’Azali. Alors la justice et les forces de l’ordre doivent cesser de nous intimider », a insisté le coordinateur de l’union de l’opposition. Selon lui, la règne d’Azali prendre fin « qu’il veut ou non. Le commande du pays sera assuré par d’autres personnes ».

Kamal Saïd Abdou

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