ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Massacre de 1976 à Mahajunga : La plus grande tragédie de l’histoire de la diaspora comorienne

Les victimes comoriennes du génocide du 20 décembre 1976 à Mahajunga sont nombreuses. Selon Abidjan, ancien agent du comité régional du régime Ali Soilihi, sur 16.0000 comoriens habitaient à Mahajunga,  1269 comoriens ont perdu la vie durant trois jours, 285 blessés grièvement et 1050 blessés légèrement. C’est une date noire pour  l’histoire de notre pays malgré que cette date se passe inaperçue.

Des viols ont été perpétrés contre les comoriens  sans compter les maisons incendiées le 20 décembre 1976. Cela fait exactement 46 ans que s’est déroulé à Mahajunga le génocide baptisée « kafa la Mdjangaya » ayant couté la vie des plusieurs comoriens et laissant derrière elle, des handicapés, veuves et orphelins. C’est la plus grande tragédie de l’histoire de l’immigration comorienne. Certains rescapés s’en souviennent cette date. Il s’agit  d’une date noire pour l’histoire comorienne, selon  Ali Mdohoma alias Abidjan, étudiant à l’époque et agent du comité régional du régime Ali Soilihi.

Une chape de silence empêche la nouvelle génération de savoir ce qui s’est passé durant trois jours à Mahajunga. « Nous voulons que cet événement comme tant d’autres soit introduit dans notre  programme d’enseignement pour permettre à la génération future de savoir ce qui s’est passé le 20 décembre 1976 à Mahajunga », suggère Abidjan. Les Anjouanais sont les plus touchés de ce génocide, selon Abidjan pour la seule raison qu’ils habitaient dans les quartiers où vivait la tribu de Betsirebaka, tribu qui a déclenché les hostilités. « Il est du devoir de notre gouvernement de décréter jour férié  pour organiser  une prière collective en mémoire de ces compatriotes », ajoute-t-il. 

Ainsi une date très importante de l’histoire des Comores semble oublier. Il s’agit de massacre de 1964 de Zanzibar qui a couté la vie de comoriens. Selon Abidjan. « Toutes ces dates doivent être écrites dans un document officiel. L’émergence prônée par le gouvernement va de paire avec la conservation de l’histoire de notre pays », conclut-il.

Kamal Said Abdou

 

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