ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Meurtre de Hikima Ahamada : Le collectif des ONG rend un dernier hommage à Hikima Ahamada

Ce mardi 4 février, le Collectif des ONG a organisé une prière collective à Moroni en mémoire de la défunte Hikima Ahamada, sauvagement assassinée, marquant un moment de réflexion sur les violences faites aux femmes et aux enfants.

La violence continue de frapper les Comores, suscitant une inquiétude croissante parmi les citoyens. Hier mardi, les membres du Collectif des ONG militantes contre les violences faites aux femmes et aux enfants se sont réunis au foyer des femmes de Moroni pour une prière collective en hommage à Hikima Ahamada. Cet événement, organisé en collaboration avec l’Association des Femmes de Moroni, visait non seulement à honorer la mémoire de Hikima mais aussi à sensibiliser le public à la nécessité de lutter contre ces actes inhumains.

Lors de cette prière, plusieurs organisations non gouvernementales, telles que Hifadhwi, Petits Zanges et Mwana Tsi Wamdzima, ont exprimé leur solidarité et leur engagement à combattre la violence. Madame Fatouma Abdallah, une des représentantes du Collectif, a pris la parole pour évoquer le climat de peur qui s’est installé chez les Comoriens. Elle a déclaré : « personne n’est tranquille, même en étant chez soi. Nous vivons dans la peur, ce qui est aussi une autre forme de violence. »

Ses mots résonnent avec une vérité amère, soulignant les impacts psychologiques durables que la violence peut avoir sur les victimes et la société en général. Au cours de la prière, les ONG ont appelé à une sensibilisation accrue et ont encouragé les parents à être vigilants pour protéger leurs enfants et leurs proches. Les intervenants ont souligné l’importance de la communauté dans la lutte contre ces violences, rappelant que la prévention commence par une prise de conscience collective.

La prière collective en mémoire de Hikima Ahamada n’est pas seulement un hommage à une vie perdue, mais un appel à l’action pour tous ceux qui aspirent à vivre dans un milieu sûr et pacifique. Les mots de Madame Fatouma et l’engagement du collectif des ONG rappellent à chacun d’entre nous la nécessité de rester vigilants et d’agir pour une société où la violence n’a pas sa place. « Ensemble, nous pouvons faire la différence et construire un avenir meilleur pour tous », a-t-elle conclu.

Djanamali Saïd Abdou

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