ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Monopole des médicaments: Snpo appelé à constituer les grossistes

Le directeur général d l’Agence Nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (Anamev), Dr Ahmed Saïd Fazul a montré dans un entretien accordé à Al-Fajr que tout devait être contrôlé pour la régularisation des médicaments dans ce pays. Une mission qui entre dans le cadre de la lutte contre les importations incontrôlées des médicaments.

Dr Ahmed Said Fazul

Suite au bras de fer entre les pharmaciens, le syndicat national des pharmaciens et d’officine (Snpo) et le gouvernement comorien à travers son ministère de la santé de transférer à un seul importateur, l’approvisionnement et la distribution à tous les médicaments dans l’archipel des Comores, un terrain d’entente semble être retrouvé. C’est à l’issu d’une rencontre entre les parties prenantes tenue le mercredi dernier que le ministère de la santé appelle au Snpo de se constituer pour désigner le groupe qui sera en mesure d’assurer ce monopole.

C’est au syndicat de décider à assumer la mission. Le directeur général de l’Anamev, Dr Ahmed Saïd Fazul a souligné qu’il n’y a rien à se reprocher sur cette démarche.  Il a fait entendre que  « les responsables de la santé ont comme but  de préserver la santé publique de la population comorienne. C’est une démarche qui sert à synchroniser les prix dans les différentes pharmacies et faciliter la vie quotidienne. » Selon lui, son agence a pour objectif principal de régulariser toute sorte d’importation des médicaments dans les iles des Comores pour la sécurité des patients. « On sait pertinemment qu’en structurant les grossistes et les détaillants, il sera plus facile de contrôler tous les importations », soutient Dr Ahmed Saïd Fazul.  Toute étape d’importations est importante à suivre avant de revoir les médicaments, dixit-il.

Un visa pour le contrôle des médicaments ?

La mise en application de l’enregistrement des médicaments d’une manière à simplifier les procédures administratives pour faciliter l’accès des médicaments est régalienne dans tous les pays. Il est préférable d’ordonner un visa pour mieux contrôler l’importation des médicaments dans le marché. « Notre agence ne cessera d’aménager aucun effort pour cette régularisation. Un grossiste ne pourra plus devenir en même temps détaillant partout dans le monde entier. Nous avons imposé le visa des  médicaments pour une simple raison, à savoir davantage les fournisseurs, en cas des effets secondaires. Mieux vaut tout contrôler pour éviter les imprévus. Aucun pharmacien ne peut pas commander des médicaments mais plutôt aux grossistes répartiteurs », explique-t-il.

Pour le directeur, il est temps de changer les habitudes pour le développement de ce pays car « ce domaine est plus que nécessaire. »  Dr Ahmed Saïd Fazul confirme que « le gouvernement comorien a retiré le monopole à l’Occopharma car c’est pour une mission plutôt lourde. C’est pour cette raison que l’Etat à travers son ministère a décidé de céder au syndicat de s’en occuper afin qu’ils se décident d’organiser cette démarche. C’est pour suivre la marge recommandée pour territoire national avec un prix abordable pour le bien des patients. C’est une manière de libéraliser le marché dans les trois iles. »

La lutte contre les médicaments incontrôlés

Dans le but d’atteindre des meilleurs résultats, une politique est mise en place pour recadrer les importations des médicaments, organiser des décentes dans les marchés afin de détruire tout médicament non-acquis et ouvrir une enquête. « Il faut lutter contre les médicaments incontrôlés dans notre pays. Ce que je peux dire à la population comorienne, ce que le gouvernement multiplie tous les efforts pour améliorer leurs conditions de vies. » Il a cité entre autres le programme nommé Assurance des maladies généralisées (Amg) pour que chaque patient  ait accès à des soins quelques soient les différentes classes. Et aussi pour veiller à la sécurité des patients.

H.H

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