Dans un entretien accordé à Al-fajr, l’ancien président de Ngazidja, Mze Soulé Abdou Elbak a fait part de sa satisfaction quant aux chantiers lancés pour l’émergence 2030 avant de revenir sur l’existence de la mouvance présidentielle. Un mouvement réduit en silence. Selon le président du parti Dudja-Dzima, « la mouvance présidentielle n’est pas trahie » Interview.
Où en est-on avec la mouvance présidentielle ?
La mouvance présidentielle a été créée au départ avec 23 partis politiques. Trois partis se sont retirés. Mais depuis cet incident, Dieu merci, personne n’a quitté notre mouvement. Nous sommes toujours là. Ceux qui sont là, ont leurs points de vues que ce soient positifs ou négatifs. Comme nous sommes des êtres humains, nous pouvons dire qu’il y a des choses qui nous rendent heureux car si ce n’était pas le cas, on ne serait pas là aujourd’hui. Certes, il y a quelques indifférends. Mais, on prie que notre parcours ne se termine pas sans pour autant atteindre nos objectifs.
Depuis les élections de 2019, la mouvance présidentielle est réduite en silence. Comment expliquez-vous cela ?
Dans un événement politique, les heures sont nombreuses. Il y a un temps de paix alors qu’on est entrain de travailler. Il y a le temps de la tempête, du bruit et c’est le temps des élections, c’est le moment où il y a les problèmes qui envahissent le pays mais dans les trois cas, la mouvance fait un long travail que les années précédentes. Ce qui montre que la mouvance est toujours en activité.
Nombreux sont ceux qui affirment que la mouvance présidentielle est trahie. Qu’en dites-vous ?
Je ne crois pas qu’il s’est passé une trahison car si je parle du Dudja par exemple, le chef de l’Etat, Azali Assoumani n’a pas trahi Dudja et aucun membre de Dudja ne serait capable de dire le contraire. Ceux qui disent que nous sommes trahis, ils ne sont pas conscients de ce qui se passe. On soutient ce que le président de la République Azali Assoumani prévoit et les promesses qu’on s’est fait pour l’émergence 2030. C’est ce que l’on souhaite car si on est ensemble, on peut tout faire. Et on s’est promis que l’union de nos îles est plus que nécessaire. Nous voulons un Comores de quatre îles et je n’ai jamais entendu le président de la République, Azali Assoumani déclarer que les Comores c’est seulement la grande Comores et si c’était le cas, c’est là qu’on dirait qu’il a fait une trahison. Dudja n’a pas non plus trahi le chef de l’Etat car ils ne l’ont pas tourné le dos sur ses projets. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas dans le gouvernement qu’on doit se sentir trahi. Dudja est dans la mouvance pour appuyer et servir le développement de ce pays dans la paix. Et face à cela, on va garder la fierté qu’on est parmi ceux qui ont servi notre pays. Et pour l’heure, je peux vous rassurer que la mouvance présidentielle n’est pas trahie.
Croyez-vous que la mouvance présidentielle est capable d’aller loin comme vous le souhaitez ?
Je suis confiant, et c’est là que tout le monde comprendra que la mouvance était créative, depuis la fin des élections jusqu’au jour qu’on s’est réuni en premier. La mouvance est un mouvement alternatif politique, un mouvement de réussite. C’est pour cela que je dis qu’on veut un mouvement politique qui sera bénéfique pour le développement de notre pays, une promesse qu’on a faite depuis les assises nationales jusqu’alors.
Dudja opte-t-il pour un parti unique ?
Nous croyons au multiparti et celui qui voudra faire autrement, on ne sera pas en conflit avec lui. Nous, parti Dudja, souhaitons à tout cœur contribuer au développement de ce pays pour faire un reflet à d’autre pays.
Propos recueillis par
Touma Maoulida