Une grève des chauffeurs a débuté, hier lundi, dans l’île d’Anjouan. Selon un chauffeur de bus, cette grève n’est pas une durée déterminée. Et c’est une suite « amère » au nouveau code de la route.
Nombreux administrations et établissements scolaires travaillent avec moins de salariés. La circulation est faible. Beaucoup vont à pied ou à moto pour se rendre au travail. Quelques transports en commun roulent, mais on parle aussi de saccage et de passage à tabac de chauffeurs dans le Nyumakelé. « Les difficultés des chauffeurs de l’île ne sont pas à négliger. La crise économique et sanitaire impacte considérablement les revenus des conducteurs de transport en commun. Le nouveau code de la route, quant à elle, exagère. Elle a plusieurs articles qui ne sont pas favorables aux chauffeurs », affirme un chauffeur et syndicaliste.
Interrogé sur la durée de la grève et le code de la route, ce syndicaliste estime que cela « doit durer le temps qu’il faudra et que le code de la route est fait pour protéger les chauffeurs et les citoyens. Les autorités compétentes doivent s’entendre avec les chauffeurs sur certains points. » Une grève à durée non-déterminée ? « Nous sommes arrivés à ce stade parce que nous voulons des solutions. J’espère que nous aurons une solution adaptée au problème. Nous le savons, c’est pour la protection des chauffeurs et de la population. C’est juste que certaines mesures sont exagérées », dit-il.
Un autre chauffeur rencontré à Mroni Mutsamudu, fait savoir que ce nouveau code impacte les finances des conducteurs. « Imagine que tu as une dizaine de clients sans masque dans une ligne Nyumakelé-Mutsamudu. Les gendarmes t’arrêtent et font descendre la moitié des passagers gratuitement pour non-port du masque. Aussi, les nouvelles amendes et emprisonnements pour restrictions des mesures », se plaint-il.
De son côté, Affane Ahmed, commerçant, a réagi : « cette grève des chauffeurs affecte la vie des personnes à revenus moyens. L’économie en tant que telle est aussi impactée. Nous espérons retrouver notre quotidien face à cette crise ».
Ahmed Zaidou