Alors que le syndicat wusukani wa masiwa a annoncé une grève illimitée à partir de ce lundi, le gouvernement la dénonce, indiquant qu’elle est infondée. Devant la presse, samedi dernier, le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, durcit le ton. Il assure que des mesures pour sécuriser les chauffeurs désireux de travailler sont prises et que le paiement de la vignette est maintenu.
La décision du gouvernement face à la menace d’une grève illimité du syndicat wusukani wamisiwa est plus que jamais ferme. Au cours d’une conférence de presse, tenue samedi dernier, le directeur de cabinet du président en charge de la défense, réaffirme le soutien du gouvernement auprès des chauffeurs désireux de travailler.
« Refuser de payer la vignette est une décision arbitraire de la part du syndicat, cela constitue un non-respect du cadre de concertation. Le projet sur les infrastructures routières reste sur la bonne voie, la preuve en est que, 65% des routes nationales ont été réhabilitées dans l’ensemble du pays. Les chauffeurs doivent faire autant, payer leurs taxes, puisque cela leur revient d’un droit conformément à la loi », a déclaré Belou, directeur de cabinet en charge de la défense.
Ce dernier dénonce par ailleurs, des manipulations et des propos fallacieux sur la question des permis biométriques. « Les propos selon lesquels les permis biométriques seront d’une valeur de 200.000 kmf, ça ne vient pas sur la chaine de commandement du gouvernement, ce sont des propos fallacieux, un tissu de mensonges des personnes de mauvaises foi », a-t-il démenti.
Le ministre de l’intérieur, Fakridine Mahmoudou rassure de son côté que, rien n’est pour le moment tard de privilégier un dialogue entre le gouvernement et le syndicat des chauffeurs. « Nous avons un cadre de concertation à respecter. Nous estimons que la grève n’est pas fondée, puisque les arguments avancés sont hors du cadre légal, mais l’Etat a lui aussi le devoir de soutenir aux citoyens qui veulent travailler. Alors des mesures ont été prises pour les soutenir en cas d’entrave par des grévistes », conclut-il.
Nassuf. M. Abdou