ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Pêche artisanale : Vers une restructuration du secteur halieutique

Aux Comores, la pêche est un secteur clé pour le développement économique. Elle contribue à hauteur de 6,6% du PIB. À cet effet, à travers le programme Ecofish, la COI organise, à Moroni, un atelier de deux jours de « validation de l’étude de l’impact économique et financier de la petite pêche aux Comores ». Une manière de prendre des décisions éclairées et promouvoir un développement durable du secteur halieutique aux Comores.

La pêche contribue à hauteur de 6,6% du PIB du pays. En moyenne, les secteurs de la petite pêche et la pêche artisanale capturent environ 20.000 tonnes de produits halieutiques par an. Le secteur n’est exploité qu’à 60% de son potentiel total. À cet égard, la COI rassemble les acteurs de la pêche à un atelier d’« analyse de l’impact économique et financier de la pêche artisanale aux Comores ». Cela entre dans le programme Ecofish financé par l’UE, pour soutenir la pêche durable dans toute la région. Les conclusions de cette étude fourniront des informations cruciales pour une prise de décision éclairée et une promotion durable du secteur halieutique.

Abdoul kader Saandia, secrétaire générale du ministère de la pêche, définit cet atelier comme opportunité pour capitaliser les ressources et renforcer le secteur. « Cet atelier s’inscrit dans nos priorités nationales pour construire un secteur de la pêche résilient et durable. Nous visons d’identifier des voies pour augmenter les revenus des pêcheurs et réduire la pauvreté grâce à la formation et à l’accès aux marchés. Mais aussi, promouvoir la conservation des écosystèmes et améliorer le modèle économique qui équilibrent les rendements économiques et les avantages communautaires », a-t-elle expliqué.

Vishahou Soondron, expert en aménagement de la pêche, admet que le secteur représente une part essentielle des moyens de substance des communautés, mais des défis majeurs à relever. « Malgré des chiffres promoteurs, cette contribution demeure bien en deçà du potentiel de la pêche artisanale, estimée à 33 000 tonnes par an. Cela met en évidence les défis structurels auxquels fait face le secteur : un accès limité au financement, une insuffisance des infrastructures, et une gestion encore perfectible des ressources halieutiques », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

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