ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Politique : Un climat de peur à Anjouan

L’opposition et le pouvoir durcissent leur ton. La guerre de nerf. Une question de constitution ? A Anjouan, c’est la peur. Des familles quittent leurs maisons pour se mettre à l’abri. Elles quittent la capitale pour de lieux sûrs. Un climat délétère sur l’île d’Anjouan et sur les Comores en général.

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Nous sommes le jour J. Le 26 mai date à partir de laquelle, l’opposition comorienne appelle le président en exercice de passer la main à un anjouanais sous la base des Accords de Fomboni de 2001. Et malgré la nouvelle architecture constitutionnelle contestée par l’opposition, le pouvoir est catégorique et se conforme à cette nouvelle constitution, laquelle constitution donne le président Azali de gouverner le pays jusqu’en 2024.

Mais le ton monte d’un cran. La date du 26 mai est d’actualité. A Anjouan, personne n’ose parler devant les micros. Des familles quittent la capitale de l’île d’Anjouan pour des zones lointaines. D’autres font des approvisionnements. Avant 21 heures, on constate l’arrêt immédiat de toute circulation, la fermeture des boutiques. Un climat de peur ! «  Je prépare mes bagages pour fuir la capitale, juste au cas où …», a manifesté un habitant de Mutsamudu qui affiche sa peur en rappelant qu’en 2018 «  j’étais endormi et d’un coup, le matin, c’était plus pareil.  Des hommes et des femmes ont délogé la capitale, des tirs et des représailles pendant une semaine. On vivait sans électricité ni eau, ce fut un triste épisode pour ma famille et moi donc je préfère m’éloigner de la capitale ».

Dès nombreux personnes prônent pour la paix sur l’île d’Anjouan en ce jour du 26 mai. «  J’entends parler de ce jour pratiquement depuis plusieurs semaines et aujourd’hui on y est. Que va-t-il se passer ? Je sais à travers les rumeurs que la population anjouanaise ait peur et certains ne veulent pas de cet épisode noir de 2018, qui n’aurait pratiquement servi à rien. Nos familles ont peur, et moi-même j’ai peur de parler », a témoigné un citoyen lambda. La ville aura peut-être du mal à se réveiller. Des écoles resteront fermées surtout à Ngazidja.

Ahmed Zaidou (Stagiaire

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