ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Crise politique : Le dialogue national serait-il la solution ?

Le parti malheureux aux présidentielles de 2016, Ulezi a appelé à un dialogue inter comorien devant permettre à l’opposition et au pouvoir d’en finir avec le climat délétère que traverse le pays depuis les présidentielles et gubernatoriales de 2019. En effet, l’opposition exige le départ du président Azali pendant que le pouvoir est inflexible.

« Garantir une totale sécurité de la table ronde sous les auspices de la communauté internationale, affirmer au préalable la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, accompagner et participer à la mise en place des voies et moyens permettant aux comoriens de retrouver leurs libertés et le respect de leurs droits fondamentaux, assurer rigoureusement l’ensemble des facteurs déterminants, notamment le bien être des comoriens, la sécurité de nos concitoyens dans nos villes et villages, la santé de nos citoyens, la scolarité et la lutte pour le plein emploi », telles sont les propositions de Ulezi.

Ulezi propose de définir avec les partis de l’opposition et les organisations de la société civile et le pouvoir les modalités de mise en œuvre du dialogue inter comorien pour la réconciliation nationale. Il s’agit de convaincre les parties, aussi bien du pouvoir que de l’opposition ainsi que celles représentants les îles et la diaspora, à vouloir s’assoir autour d’une table pour se parler.

Cette formation politique signe et persiste que sans dialogue inter comorien, « il n’y aura pas de paix ni de stabilité aux Comores ». « L’ouverture de dialogue inter comorien, lit-on, s’impose à tous les acteurs, sans exception, politiques, associatifs et syndicaux. De la discussion jaillit la lumière. » La rencontre inter comorienne aura fait des intérêts de la Nation une priorité, notamment ceux liés à l’unité nationale et l’intégrité territoriale, le respect de l’Etat de droit, l’indépendance de la justice, la stabilité politique et sociale, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la réconciliation nationale.

Concernant les résultats que le parti Ulezi souhaiterait attendre de cette table ronde, la remise du pays sur la voie de la démocratie, le toilettage de la constitution, la révision du code électoral, la nomination des membres de la Ceni (désignés en partie par le pouvoir et d’autres par l’opposition, la diaspora), réinstauration de la haute Cour Constitutionnelle et ses membres seront désignés de la même manière, le droit de vote de la diaspora et se faire élire et la création d’un ministère chargé de la diaspora.

Bien que le dialogue national est tant jugé nécessaire par des comoriens de l’extérieur et de l’intérieur, rien est abouti. En ce jour du 26 mai, le pouvoir et l’opposition jouent le « tango ». Le parti Ulezi s’est montré optimiste puisque, dit-on, le gouvernement s’est montré disponible pour le dialogue inter comorien afin de sortir le pays de l’ornière. Ulezi a-t-il gagné son pari ? Son ambition était la réconciliation nationale et l’établissement d’un Etat de droit. Ni l’opposition ni le pouvoir ne s’est pas prononcé pour afficher sa disponibilité du dialogue national. Chaque partie joue ses égos ?  Chaque partie durcit le ton et se muscle pour le 26 mai 2021.

KDBA

 

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