ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Procès de Sambi : Le summum de « l’illégalité » ?

Un dossier purement « politique », selon son avocat Me Mahamoudou. Placé en détention provisoire depuis plus de quatre ans dans l’affaire de la citoyenneté économique, l’ex-président Sambi sera jugé devant la cour de sûreté de l’Etat pour « haute trahison ».

4 ans de détention sans jugement, la famille de Sambi ne cesse de dénoncer une détention arbitraire. Dans un communiqué publié par la fille de Sambi, on ne peut lire « aucune compétence pour juger le dossier de la citoyenneté économique et encore moins juger un ancien président de la République pour haute trahison. » Et le communiqué d’ajouter : « nous étions les premiers à réclamer un procès pour rétablir l’innocence de notre père. Cependant, notre père n’a jamais bénéficié d’une telle justice. L’incompétence de la cour de sûreté de l’Etat, conjuguée à l’absence des preuves démontrent clairement un acharnement judiciaire et politique contre notre père. »

Contacté par Al-fajr depuis la France, Me Mahamoudou, avocat de l’ancien président, a préféré ne pas répondre à nos questions. Toutefois, le mystère demeure sur ce dossier dit « citoyenneté économique » auquel plusieurs personnes citées sont blanches comme neige. Or, pour la nécessité de l’enquête est de garantir l’impartialité et assurer le principe d’un jugement contradictoire, ces personnes doivent  aussi comparaître devant cette haute juridiction du pays afin de donner beaucoup plus d’éclaircissements.

En mémoire, l’ancien président Sambi a été accusé de « faux et usage de faux, détournement des deniers publics, forfaiture et corruption » sur l’affaire de la vente des passeports à des apatrides des pays du Golfe. Il faudra rappeler aussi que l’accord initial portait sur 4000 familles pour un montant de 200 millions de dollars d’investissements. L’enquête parlementaire remise au président de la République (mise en cause par certains parlementaires) mentionne 48 000 passeports dont 971 millions de dollars de recettes ne sont jamais versés dans les caisses de l’Etat. 

Kamal Said Abdou

 

 

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