ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Rétrospective 2024 : L’année s’achève sur une note contrastée

Aux Comores, l’année 2024 a été marquée par une crise sociale née après les élections présidentielles de janvier. Elle est aussi marquée par les pénuries à répétition des denrées alimentaires, de l’eau et les délestages et coupures intempestives.

2024, une année qui laisse des souvenirs amers et un bilan salé. A l’aube de 2024, le pays a connu une crise post-électorale sans précédent, laissant derrière elle un mort, des blessés légers et des détenus à la prison de Moroni. Cette crise faisait suite à des résultats provisoires des présidentielles contestées, lesquels résultats déclaraient Azali Assoumani réélu à la tête de la nation.

D’autres crises s’ensuivent. C’est le cas de la pénurie de l’eau. La capitale a été paralysée et les robinets étaient à sec. Les raisons de cette crise étaient multiples. Les infrastructures vieillissantes et mal entretenues. De plus, le manque d’investissements dans le secteur de l’eau a exacerbé la situation. Les pannes fréquentes des installations de pompage et de traitement de l’eau étaient également responsables de la distribution irrégulière de l’eau. Cette crise s’intensifie à Moroni au grand dam des ménages.

Mais une autre crise est fréquente. Les coupures et délestages du courant, rendant pénible la vie de la population, mais surtout celle des entreprises. La vie est rythmée par des coupures intempestives au quotidien. Ce qui exacerbe jusqu’à cette nouvelle année la population. Les menuisiers, les commerçants, les citoyens lambda se retrouvent dans l’embarras à cause de la crise énergétique qui frappe le pays. Certaines régions sont privées de courant toute la nuit. Et pendant la journée, des régions ne reçoivent du courant que quelques heures.

Mais 2024, a été l’année de la crise des denrées alimentaires dont le riz, un des produits les plus prisés aux Comores. Mais également de la farine. Le riz s’achemine au compte-goutte créant des queues devant les magasins. Le bilan de l’importation du riz ordinaire est plutôt maigre aux Comores : pénurie et insuffisance y varient. Une société à l’agonie malgré que l’État mette fin à son monopole sur le marché du riz. L’Onicor a toujours éprouvé des difficultés à fonctionner de manière efficace, alternant entre une gestion chaotique, des pénuries à répétition provoquant des unes hausses des prix. Nous reviendrons dans nos prochaines éditions. 

KDBA

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