Dans un contexte où la sécurité des jeunes est de plus en plus préoccupante, l’Officier Chabane, chef des enquêtes au commissariat central de Moroni, a récemment partagé son expertise sur la délinquance juvénile, les accidents de la route ainsi que sur les violences envers les mineurs, touchant aussi bien les filles que les garçons.
La délinquance juvénile, les accidents de la route et les violences envers les mineurs demeurent des enjeux majeurs dans notre société actuelle. Lors d’un entretien, l’Officier Chabane a abordé plusieurs aspects de cette problématique, notamment l’augmentation des cas de violence, la hausse de la délinquance juvénile et les accidents de circulations. L’officier tire la sonnette d’alarme sur une situation qui ne cesse de se dégrader, avec des jeunes de plus en plus violents, une ivresse omniprésente, et une agression sexuelle grandissante.
Selon l’Officier Chabane, la délinquance juvénile est en augmentation par rapport aux années précédentes. « On a constaté que la délinquance juvénile s’accroît par rapport aux années précédentes. Par exemple, aujourd’hui même, nous avons eu le cas des jeunes de moins de 17 ans qui ont volé 550 000 francs. Et cette hausse de la délinquance est engendrée par les jeunes refoulés de Mayotte qui se retrouvent à Anjouan, Mohéli et Ngazidja ces derniers temps », a-t-il affirmé.
Hausse des cas de violences sexuelles
D’autre part, il a également abordé la question des violences envers les mineurs, touchant aussi bien les filles que les garçons. Selon lui, la technologie, via les réseaux sociaux, contribue largement aux cas de viol. Bien qu’il n’ait pas pu donner le nombre exact des cas de violences enregistrés dans le pays, il a indiqué que les cas d’agressions sexuelles sont en hausse par rapport aux années précédentes, et que ce sont les jeunes filles qui sont les plus concernées. « Selon notre analyse, le nombre d’agressions sexuelles augmente par rapport aux années précédentes, et ce sont les jeunes filles qui en sont de plus en plus victimes. Cela s’explique surtout par les nouvelles technologies en général et les réseaux sociaux en particulier. Certains collégiens et lycéens créent des groupes WhatsApp où ils partagent des vidéos à caractère sexuel, ce qui les incite à vouloir expérimenter », témoigne-t-il.
20 cas de dégâts matériels et 24 cas de dégâts corporels en 2024
Concernant les accidents de la route, le nombre de cas est en baisse, un phénomène qui s’explique par l’application de certaines mesures telles que le port de la ceinture de sécurité pour les véhicules et le port du casque pour les motos. L’Officier Chabane indique que « nous avons enregistré 44 accidents, impliquant à la fois des motos et des véhicules. Il y a eu des dégâts matériels ainsi que corporels. 20 cas de dégâts matériels et 24 cas de dégâts corporels. Il y a eu 16 décès, dont 11 hommes et 5 femmes. »
Par rapport aux années précédentes, les accidents de la route sont en baisse. Notons que pour lutter contre ces problèmes, la police et la gendarmerie ont pris des mesures urgentes. Elles ont notamment lancé une opération pour arrêter les personnes ayant des comportements allant à l’encontre de nos mœurs, comme les cheveux longs, les tresses, mais surtout pour lutter contre la consommation de produits stupéfiants, dont le « chiite » qui a fait son apparition dans notre pays vers la fin 2024 causant plus de dégâts et dont les jeunes (résidants) de Moroni-Sud sont les plus gros consommateurs de ce produit.
Djanamali Saïd Abdou (stagiaire)