ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Hier, la banque centrale des Comores (BCC) a tenu à l’hôtel Retaj, un séminaire de restitution des travaux sur « l’optimisation du financement de l’économie en Union des Comores. » Un séminaire d’échanges sur les problèmes que rencontre le secteur privé dans les banques. Le gouvernement, les institutions financières, le secteur privé, entre autres, se sont réunis sur l’optimisation du financement du secteur privé.

Le secteur privé, un pilier du développement économique. Les problèmes que ce secteur traverse, préoccupent la banque centrale. Tout au long du séminaire, hier à Moroni, l’accent a été mis sur l’économie du pays qui se construit surtout avec des hommes et femmes, des entreprises privées et publiques, mais aussi, des institutions financières capables d’accéder avec maitrise la demande de financement.

Cet événement a été honoré par le président de la République, les membres de son gouvernement, des représentants de la banque mondiale et des autres hautes responsabilités du pays. Le ministre des finances et du budget, Saïd Ali Saïd Chayhane a, dans son mot d’ouverture, fait comprendre et proposer des solutions aux problèmes liés au financement par les banques de l’économie comorienne à travers un secteur privé structuré et structurant, capable de porter un développement durable.

Selon le ministre des finances et du budget, l’analyse de la croissance économique comorienne montre « une faible structurelle plaçant notre croissance économique régulièrement en dessous de 4%. » Une situation qui résulte un fait que cette économie est faiblement diversifiée, non marchande et à majorité informelle. Un taux de risque bancaire reste très élevé, avec plus de 25% des crédits octroyés.  « Que faire alors pour financer de manière efficace et durable le développement de notre économie ? Qui doit le faire ? Comment doit-on le faire ? Avec qui ? Pourquoi ? Financer qui ? Financer quoi ? Tels sont les questions auxquelles vous avez été confronté tout au long de vos travaux », selon Saïd Ali Saïd Chayhane.

« Le secteur primaire reçoit 1% de financement »

Le gouverneur de la BCC, Younoussa Imani a fait une présentation des travaux réalisés. La structure du crédit à l’économie montre que 80 milliards d’en cours de crédit brut dont 17 milliards de crédits douteux. Soit de 69% à court terme, 25% à moyen et 6% à long terme. Le secteur primaire reçoit seulement 1% de financement bancaire et les financements alloués au secteur vont dans le commerce. Les problèmes soulèvent dans les banques avec un taux de créance douteux élevé de 25%, une faible bancarisation (épargne insuffisante) de 22%. Du coté de la demande, il s’agit de problème de difficulté à rembourser les prêts, couts élevés des services bancaires et autres. Le gouverneur de la banque centrale a en fin fait des suggestions et recommandations sur les créances douteuses, sur la mobilisation de ressources (internes et externes) à moyen et à long terme pour financer l’économie et la manière de satisfaire les demandes de crédits et réduire les risques bancaires.

11 établissements bancaires et financiers de micro finance

Le président de la République, Azali Assoumani s’est réjoui de l’état économique et financier des Comores. Le pays comptabilise 11 établissements bancaires et financiers de micro finance. « Depuis 2004, le financement bancaire a été multiplié par 8, passant de 10 milliards en 2005 à 80 milliards aujourd’hui », a fait savoir le chef de l’Etat. Pour lui, le développement de ce pays dépendra de « l’état de santé de son secteur privé et de ses institutions bancaires. » Sans un secteur privé fort et un secteur bancaire dynamique, capable de financer l’économie, affirme Azali Assouamani, il ne peut pas avoir de croissance économique forte. Pour se faire, « il faut remédier aux maux qui rongent le financement du secteur privé par les banques », conseille-t-il.

HH