ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Travaux publics : Les contractuels en grève dès lundi prochain

Les contractuels de la société d’Etat des travaux publics montent au créneau après 5 mois d’arriérés de salaire.  Ils annoncent une grève à partir du lundi prochain après des pourparlers qui n’ont abouti à rien entre le collectif des contractuels et le directeur général des travaux publics. Cela résulte, selon le collectif de la mauvaise gestion au sein de la société.

Le gouvernement se félicite pour le paiement des salaires des fonctionnaires chaque 25 du mois ainsi que les avancements de salaires pendant que les contractuels au sein de la société d’Etat des travaux publics comptent des mois sans salaires. Leur situation est alarmante. « Actuellement nous comptabilisons 5 mois d’arriérés. Cela relève de la mauvaise gestion de notre directeur  », a déclaré Djoumoi Ali, porte-parole du collectif des contractuels au sein des travaux publics.

La mauvaise gestion règne au sein de la société

Le porte-parole n’a pas manqué d’ajouter qu’au-delà de 5 mois d’arriérés, ils comptent encore des arriérés qui remontent depuis le régime de Mouigni Baraka Saïd Soilih, ancien gouverneur de l’ile de Ngazidja jusqu’à nos jours. « Seulement 11 mois d’arriérés pour l’ancien gouverneur Mouigni Baraka sans tenir compte les mois d’arriérés pour le régime de Hassani Hamadi », rappelle le porte-parole du collectif. Pire encore dans cette société d’Etat, avance le porte-parole, les contractuels ne bénéficient aucune indemnité de risque ni majoration pour les heures supplémentaires encore moins une mutuelle de santé. « Parfois on travaille pendant la nuit et on ne bénéficie pas une majoration en terme d’heures supplémentaires malgré le frais. Et pourtant notre métier présente parfois des dangers et des risques énormes », souligne le porte-parole. 

Les contractuels oubliés

Pendant que les fonctionnaires se réjouissent de leur paiement et avancement, les contractuels aux travaux publics sont oubliés. « Certes nous ne sommes pas des fonctionnaires mais quand même nous travaillons dans une société d’Etat. Nous lançons un message au chef de l’Etat de revoir notre situation. Il y a parmi nous des parents d’élèves et des responsables. Donc comment pouvons-nous vivre sans salaire ? », poursuit-il.

Environs 37 contractuels au sein de cette société d’Etat. Les pourparlers avec le directeur n’ont pas abouti à une solution. « Nous avons entretenu avec le directeur général à ce sujet mais aucune solution n’a été trouvée. Une fois les négociations à table, le directeur général nous dit qu’il est en train d’acheter des engins et des produits. En réalité, nous sommes fatigués », indique Ahamada Mohamed. Le collectif se dit prêt à fermer les portes de la société en signe de contestation à partir du lundi prochain. Des salaires misérables malgré les risques du métier. « Il y a parmi nous qui gagnent 40.000kmf, de salaire. Comment pouvons-nous subvenir à nos besoins sachant qu’il y a ceux qui résident à Moroni et qui doivent payer de loyer ? », s’interroge-t-il.

Kamal Saïd Abdou

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