ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

20 candidatures enregistrées à la conquête de Beit Salam

Des élections présidentielles et des gouverneurs se tiendront le mois de mars et avril prochain. C’est suite à la révision constitutionnelle de juillet dernier, que le chef de l’Etat a pris l’initiative d’organiser des élections anticipées. 28 personnes avaient retiré les dossiers de candidature mais, 20 seulement ont réussi a enregistré les dossiers leur permettant d’être candidats aux présidentielles.

Beaucoup de noms circulaient aux présidentielles. Mais les vrais noms se sont enregistrés à la cour suprême. Il s’agit de l’actuel président Azali Assoumani, Dr Achmet Said, Me Fahmi Said Ibrahim, Hamidou Karihila, Hassani Hamadi, Me Ibrahim Ali Mzimba, Irahim Mohamed Soulé, Me Mahamoud Ahamada, Mohamed Ali Soilihi, Mohamed Soilihi Campagnard, Mustoifa Said Cheikh, Me Said Larifou, Salim Saadi, Soilihi Mohamed Soilihi, Youssouf Boina, Mouigni Baraka Said Soilihi, Bourhane Abdallah, Djaffar El-Macely, Ali Mhadji et Dr Zile Soilihi. Tous ces prétendants candidats visent le palais présidentiel. Sur 20 candidats non confirmés, 4 se lancent sous la couleur de leurs partis respectifs : Azali Assoumani (CRC), Mohamed Ali Soilihi (UPDC), Ibrahim Mohamed Soule (JUWA) et Moustoifa Said Cheikh (FD). Et 16 font cavaliers seuls. Ces 20 candidats se sont acquittés de leurs cautions dont chacun, 5 millions de francs comoriens.

Motivés par la crise politique, sociale, économique, éducative qui secouent le pays ces derniers temps, 19 candidats se sont déclarés candidats pour faire face à ce gouffre. Ils promettent le rétablissement de la cour constitutionnelle, la tournante, le tour d’Anjouan en 2019, l’unité nationale, etc. 5 parmi eux sont des candidats malheureux aux dernières échéances : Me Fahmi Said Ibrahim, Salim Saadi, Mouigni Baraka Said Soilihi, Me Said Larifou et Mohamed Ali Soilihi. Sont-ils favoris aux présidentielles prochaines ? Leurs candidatures seront-elles confirmées ?

Arrivistes ou avares ?

Des candidats indépendants adhèrent dans des partis politiques mais, leurs partis ont fait d’autres choix. Sont-ils des cavaliers seuls ou des choix « noirâtres » ? Car des partisans de ces partis ne sont pas convaincus que deux à trois leaders d’un parti se présentent dans une même course. « Me Mahamoud Ahamada a été candidat aux primaires de Juwa et il est vaincu. Me Fahmi est aussi du parti Juwa et celui qui avait porté la couleur de ce parti en 2016, Djaffar El-Macely est membre de Juwa et a voté aux primaires. Des primaires auxquels le député Ibrahim Mhamed Soulé a été élu. A part Jwa, l’UPDC a deux candidats si vous me permettez bien. Mohamed Ali Soilihi, candidat malheureux de ce parti aux présidentielles de 2016 et Youssouf Boina, secrétaire général dudit parti. Je n’arrive pas à comprendre. Il y a aussi des candidatures des membres de l’union de l’opposition. Moi personnellement, je me demande, pourquoi ne pas avoir une candidature unique si en réalité leur objectif est de se débarrasser du régime actuel en particulier, Azali Assoumani », explique un membre de l’opposition couvert d’anonymat.

L’alliance de l’opposition est mouillée. Les grands poids lourds de cette coalition font cavaliers seuls. Des partis politiques sont au seuil de la division. 2 à 3 candidats pour certains partis ? Puisqu’ apparemment, l’union de l’opposition avait souhaité une candidature unique. Une idée mal partagée par les autres ténors.

La cour suprême confirmera les candidats aux présidentielles le 30 janvier

Les 20 candidatures enregistrées ne sont pas encore validées. La cour suprême confirmera les candidats aux présidentielles le 30 janvier prochain. Certaines candidatures peuvent ne pas être confirmées. Or, tous les prétendants candidats disent avoir rempli les dossiers demandés.  Des particularités sur un possible rejet des candidatures ? Lesquelles ? Les candidats qui seront retenus par cette institution juridique auront un mois à battre campagne, à mobiliser la population en leur faveur. La course à la magistrature suprême est prévue le 24 mars pour le premier tour et le 21 avril pour « un second tour. »

1.800.000.000 kmf est le budget des élections

Quelques heures après la fermeture des dépôts des dossiers de candidatures aux présidentielles et aux gubernatoriales, le ministre en charge des élections s’est exprimé devant la presse. Selon Mohamed Daoudou, « le budget des élections prochaines est arrêté à 1.800.000.000 de francs comoriens. Ce budget servira tout ce qui est matériel électoral et charges. » Des fonds propres ? Ce budget colossal fait partie de fonds de consolidation des acquis démocratiques ?

Et les candidatures aux gubernatoriales !

Plusieurs personnes ont retiré les dossiers de candidatures auprès des CEII des îles autonomes. A Ngazidja 30 avaient retiré les dossiers mais seuls 9 candidats ont déposé. A Mwali, sur 15 dossiers retirés, 7 sont déposés et à Ndzuwani, 25 dossiers ont été retirés et 7 sont enregistrés. Au total, 23 personnes se prétendent candidats au poste des gouverneurs dans l’ensemble du territoire, avec chacun, une caution de 3 millions de francs comoriens.

Kamal dine B.A

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