ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Affaire Grimaldi : La mairie de Moroni monte au créneau

Une femme Marocaine présumée héritière de Jacques Grimaldi est de retour aux Comores après avoir été sommée d’acquitter les impôts en 2004 par la direction nationale des impôts. La mairie de Moroni, au cours d’une réunion entre les cadres et notables de la ville, monte au créneau et affirme que les colons ont été indemnisés après la rupture des relations entre la France et les Comores en 1978 sous le régime d’Ali Soilihi.

Les biens appartenant aux anciens colons ont été nationalisés par le régime d’Ali Soilihi, selon Mohamed Hassane Halidi, maire de Moroni. « À cette époque plus de 300 colons ont été rapatriés en France. Leurs biens ont été inventoriés par la France et chacun d’eux a été indemnisé. Après avoir eu connaissance que ces colons ont été indemnisés, le régime révolutionnaire à l’époque a nationalisé ces biens », a rappelé le maire.

Selon le maire, être héritier et hériter un bien c’est deux choses différentes. « Peut-être elle est héritière de Grimaldi mais sur les biens se trouvant à Corse ou à autres pays mais pas ceux qui sont aux Comores. Les biens laissés par les colons appartiennent à l’Etat, et la commune est une institution étatique. Alors si aujourd’hui la commune s’approprie un bien de l’Etat c’est son droit », a déclaré le maire. Pour Mohamed Abdou Soilihi alias Dr Masse, le feu Grimaldi doit d’abord acquitter ses droits d’impôt.

A travers une notification de la direction nationale des impôts en date du 7 janvier 2004, le droit de succession est évalué à 312.000.000kmf et plus-values estimé à 643.850.000kmf, ce qui donne le montant total de 955.850.000kmf. Dr masse qui a représenté la notabilité de la capitale a rassuré que « Moroni ne cèdera pas aux caprices du présumée héritière de Grimaldi ». « Si l’Etat veut réaliser un projet sur ce terrain c’est son droit mais nous n’allons pas accepter les caprices de cette femme présumée héritière de Grimaldi. Ça c’est claire », a conclu Mohamed Abdou Soilihi.   

Kamal Saïd Abdou

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