ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Agression sexuelle : Abdallah Mirgane plaide son innocence

Depuis le week-end dernier, la nouvelle est répandue sur le territoire national. Un cadre du ministère comorien des affaires étrangères est accusé d’agression sexuelle sur une stagiaire du ministère. Le suspect est entendu à la gendarmerie nationale. Mais dans la foulée, l’ex-conseiller diplomatique du ministre des affaires étrangères sort du silence et justifie son innocence.

Démis de ses fonctions par le ministre comorien des affaires étrangères, l’ex-conseiller diplomatique est dans la tourmente. Il risque gros. Il est accusé d’une agression sexuelle sur une stagiaire du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale. Mais après avoir été accusé, M. Mirgane n’ pas tardé à briser le silence. « Mon nom a été divulgué dans une affaire d’agression sexuelle à l’encontre d’une femme. Aucune enquête interne n’a été diligentée auprès des autorités judiciaires », a-t-il manifesté. Et d’ajouter : « on joue avec mon intimité et on parle de moi comme d’un vulgaire criminel. Mes amis, mes chers compatriote et vous qui lisez ici et là, je voudrais présenter sans ambigüité mes humbles excuses pour ces infamies. Et vous demande tout aussi humblement de ne pas croire en ces mensonges éhontés qui circulent. »

De cette occasion, le suspect s’adresse à la victime « supposée » et lui dit qu’en « cette période de lutte intense contre les violences faites aux femmes, je n’aurais de cesse de rappeler que ce combat est le mien et que j’ai toujours manifesté à leur endroit un respect sans borne. En gage l’éducation que j’ai transmise à mes enfants, filles et garçons, ou les notions de liberté, de respect des libertés individuelles trônent au sommet. »

« Je n’ai jamais agressé quiconque… »

Abdallah Mirgane est limogé de ses fonctions du conseiller diplomatique du ministre des affaires étrangères. Bien qu’il plaide son innocence. « Je n’ai jamais agressé quiconque dans ma vie et encore moins une femme stagiaire nièce de mes amies et collègues du ministère qui me l’ont dument présentée comme leurs filles », a-t-il rejeté. Selon l’inculpé, la stagiaire est au ministère depuis 4 mois. Elle a effectué un stage qui devait se clore dans son service et elle a souhaité un rendez-vous professionnel le jeudi qui lui a été programmé pour le samedi 27 mars dernier. « A la date convenue, je l’ai reçue dans mon bureau, dans la matinée pour un entretien rapide de 5 minutes pendant lesquelles elle m’a fait part de son projet professionnel. L’entretien s’est déroulé de manière très positive. Ensuite elle a tenu à m’informer qu’elle serait absente pour le reste de la journée puisqu’elle avait prévu d’aller accueillir l’une de ses mamans qui travaille au ministère en provenance de Tanzanie. Au moment de l’accompagner à la sortie du bureau, j’ai, semble-t-il, malencontreusement cogné la porte sur elle. Cet acte d’une certaine maladresse, a entrainé un énervement de sa part sans que je réalise immédiatement la gravité des faits qui me seront reprochés faussement plus tard », a raconté Abdallah Mirgane.

De ces faits, la stagiaire l’a qualifié de « méchant ». « Elle (la stagiaire) a dévasté les escaliers et a fait une chute en arrivant en bas. Je l’ai suivie pour lui apporter mon aide circonstancielle, une agente de sécurité l’a aidée à se relever. Elle a refusé mon aide et a couru de nouveau ce qui a provoqué une deuxième chute », poursuit-il.

Une bête noire ?

Alors que les agressions sexuelles sont monnaie courante en Union des Comores, la gravité de l’infraction ne se mesure pas. Des harcèlements sexuels en milieu de travail. L’inculpé est entendu à la gendarmerie le dimanche et lundi derniers. « Aujourd’hui, je risque de poursuites alors que les nombreux témoignages attesterons j’en suis sûr que j’ai toujours eu un comportement sain et respectueux », conclut-il. L’ex-conseiller diplomatique au ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale est-il une bête noire ?

KDBA

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