Des cas d’agressions sexuelles s’enregistrent du jour au lendemain. Les prêcheurs réclament la peine de mort comme seul moyen de mettre fin à ce fléau. Saïd Abdallah, maitre d’une école coranique, estime que les violences sexuelles ne sont pas une maladie mais certains violeurs profitent le silence de la justice pour commettre ces actes.
Les agressions sexuelles créent la terreur et renforcent la psychose des parents. Les prédicateurs prêchent à en finir avec ces actes ignobles par la peine de mort. Ils ne cessent de pointer du doigt à la justice. « Nous ne sommes pas dans la jungle, il faut qu’il y ait des mesures urgentes contre les agressions sexuelles sur les mineures », a manifesté Saïd Abdallah, maitre d’une école coranique. Nos enfants sont victimes des agressions sexuelles chaque jour, nous rappelle-t-il. « L’application de la loi islamique s’impose si nous sommes des vrais musulmans. Il faut que les sanctions soient exemplaires », a-t-il fait savoir.
Au premier trimestre de 2021, les cas explosent. Les Fundi dénoncent le silence de la justice. « La responsabilité revient au ministre de la justice. Je pense que son rôle en tant que ministre de la justice et en tant que prédicateur doit imposer l’application du coran. Mais sachez que le jour du jugement dernier, tout le monde répondra à ses responsabilités devant Dieu », a rappelé Saïd Abdallah.
« Nous sommes tous des responsables et chacun sera jugé par ses actes », a-t-il précisé. « Le ministre de la justice est d’abord un parent, le chef de l’Etat est aussi un père de famille. Si ça continue comme ça, c’est toute la société qui est en danger et personne n’est épargnée », a dit Saïd Abdallah. Selon lui, certaines personnes profitent le silence de la justice pour commettre les actes de viol.
Kamal Saïd Abdou