ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Anjouan : 52 migrants arrêtés sont pris en charge par l’Etat

52 migrants ont été appréhendés la semaine dernière à Anjouan. Une réunion a eu lieu, en présentiel et en visioconférence, au bureau du Pnud à Anjouan pour l’affaire de ces 52 migrants. Les conditions et les états de santé des migrants sont pris en charge.

Mercredi 29 septembre dernier, 52 migrants provenant de Burundi, Congo, Rwanda, Mozambique, …, sont rentrés illégalement à Anjouan. Leur objectif premier (ils l’ont reconnu), est de rejoindre l’île comorienne de Mayotte. Selon la direction générale de la sécurité civile, le dossier a deux volets. Un volet enquête, qui concerne l’entrée illégale sur le territoire comorien. Cela concerne les services de police et de la gendarmerie pour savoir les conditions d’entrées et des présumés complices. « Nous, la direction générale de la sécurité civile, nous allons traiter sur le volet humanitaire. Ces enfants, ces femmes et ces hommes sont entrés illégalement dans le territoire, mais ce sont aussi des humains et ils doivent être traités dignement », a déclaré le directeur général de la sécurité civile, Tachfine Ahmed. « Nous sommes venus avec le directeur général de la police nationale et de la sûreté nationale pour nous acquérir de la situation réelle de ces gens et leur apporter tout le soutien qu’ils méritent. Ils sont aujourd’hui, logés à l’école de police à Patsy, dans des conditions qui sont plus que correctes. Une attention particulière est accordée aux femmes et aux enfants afin d’éviter les risques de VBG », a-t-il précisé.

Des conditions de vie sont prises en charge par l’Etat comorien, selon Tachfine Ahmed. « Nous allons avoir des appuis des autres organisations du système des Nations Unis. Tout ce qui est hébergement, cela est pris en charge par le gouvernement. Également au niveau des soins et traitements. Il y a des produits divers pour assurer l’assainissement et l’hygiène sur le lieu d’hébergement dans les locaux de l’école de la Police nationale », a annoncé le directeur général de la sécurité civile avant d’ajouter « nous savons pertinemment que lorsqu’il y a des rassemblements de nombres aussi importants de personnes en un lieu, il y a des risques de maladies. Nous veillons absolument que cela ne se produise pas. Avant leur admissible sur le site, il y a eu une désinfection. Il y a des produits d’hygiène qui ont été donnés et le service de Cosep Anjouan va intervenir périodiquement pour assurer l’entretien et le ménage. »

« Ils ne présentent pas de signe de maladie transmissible »

Des prises en charge sont assurées par les autorités insulaires de Ndzuani, selon ce même directeur général de la sécurité civile, le lieutenant-colonel Tachfine Ahmed. « A la date d’aujourd’hui (samedi, ndrl), des dispositions sont prises par le gouvernement pour fournir des conditions de vie correcte à ces 52 migrants. Ils sont déjà mis en place aujourd’hui. Il y a une femme qui est enceinte et des enfants. Le directeur général de l’hôpital de Hombo, docteur Ibrahim Salim Mari est informé. Il va prendre toutes les dispositions pour que la patiente soit prise en charge au niveau de soin que de la fourniture des médicaments. Hier après-midi, (vendredi, ndrl) un migrant de 17 ans a présenté des soucis de santé. Avec l’autorisation du chef d’état-major (vendredi, ndrl), il est admis à l’hôpital de santé militaire. Les 52 migrants arrivés à Anjouan depuis mercredi dernier sont pris en charge par les autorités insulaires et par les partenaires avec lesquels nous travaillons », a-t-il souligné.

Pour le docteur Saindou Abdou Madi, représentant de la DRS Anjouan, l’état de santé des immigrants est suivi et ne présente aucun danger. « En ce qui concerne ces 52 migrants, des Test PCR sont effectués et tous sont négatifs. Ils ne présentent pas de signe de maladie transmissible. Parmi eux, certains présentent des problèmes de santé minime. D’autres présentent des problèmes de santé moins graves et sont hospitalisés dans le centre hospitalier et de santé militaire », dit-il.

Ahmed Zaidou

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