Les intempéries ont fait plusieurs dégâts à Anjouan. Certaines zones bloquées d’accès par la montée des eaux marins et fluviatiles rament des cailloux, des tissus, du plastique, mais aussi des pierres. Au port, les bateaux El-Djaanfar et Soamifara sont coulés.
En moins d’une semaine, le port Ahmed Abdallah Abdérémane de Mutsamudu a coulé le bateau Iles des Comores et EL Djaanfar. Un autre, Soamifara, au large, transporté par les vagues a échoué dans les côtes rocheuses de Bandrani. À son bord, plus d’une centaine de tonnes de ciment. Pas de perte humaine. Les pertes matérielles sont inestimables. « C’est une affaire qui doit être connue de tous. Tout le monde en parle, mais les autorités ne disent rien. La vérité est floue. Le directeur de l’administration centrale, à savoir le directeur général de l’ANAM, a donné les directives. Par courrier d’informations, les bateaux ont quitté le port de Mutsamudu. Les bateaux en moussage sont emportés par les fortes vagues. Des gros bateaux comme Chougui Express ou Athènes ont pu faire face aux intempéries au large », a expliqué un agent du port de Mutsamudu.
Et lui d’ajouter, « récemment, une lettre administrative émanant de la direction d’ANAM qui dit que les bateaux doivent quitter le port pour ne pas risquer de fragiliser le port. Certains de ces bateaux étaient en panne et présentaient des fuites. Si ces bateaux étaient au port, le risque que les bureaux soient submergés d’eau et de déchets ». Ce sont 300 tonnes de ciment et autres sans compter les dégâts des bateaux. Une perte inestimable pour les importateurs du ciment, des agences et des propriétaires des bateaux. Si ces derniers n’ont pas d’assurances, ils sont ruinés. Plusieurs journalistes se sont vus refuser l’accès au port, selon Ortc Anjouan. « Les autorités portuaires ne donnent aucune information sur cette affaire des naufrages au port. Les journalistes n’ont pas eu l’accès du bâtiment », a-t-on révélé.
Ahmed Zaidou