ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Anjouan : Production du gaz et du charbon à base des déchets

Tout est possible. Dans la région de Pomoni, une association de production de charbon à base de feuilles de plantes ou de carton et de production de gaz à partir des déchets est née. La production du charbon se fait en 24 heures et n’a pas de conséquences environnementales.

La production du gaz et du charbon à base des déchets est une activité à forte rentabilité. Une initiative soutenue par la mairie et à promouvoir au niveau national, pour la lutte contre le chômage. Le produit est fait à la main. Il ne produit pas de fumée et peut-être réutilisable. Convaincu sur la nécessité de sauvegarder la nature, Amir Bouhari se lance sur la transformation des déchets recyclables en charbon et gaz. Il est d’ailleurs nourri de l’idée de création d’une association pour promouvoir le métier.

Le charbon à base des déchets plus efficace que le charbon du bois
« Je produis du charbon à partir de déchets de plantes. Nous prenons le carbone pour produire le charbon. Ce qui brûle dans le bois ou la feuille, c’est le carbone. Notre production est à base de feuilles et de carton. Pas de conséquences sur l’environnement. Il est plus efficace que le charbon du bois », explique Amir Bouhari. Et de préciser « en une journée, nous pouvons transformer une quinzaine de kilos de charbon ou plus. Avec ça, nous avons douze kilos de carbone et jusqu’à dix kilos de charbon. Nous prenons la poudre de carbone qui est mélangée avec un pourcentage d’eau. Nous la mettons dans les moules et nous avons du charbon. »
Trop de demande, pas encore de vente

Cela fait deux mois que cette activité est lancée. Le produit n’est pas encore mis en vente. Pourtant, il est fortement demandé. « Nous travaillons artisanalement. La production dépend aussi du soleil. Nous n’avons pas de séchoir. Le charbon n’est prêt qu’à la veille. Avec un séchoir, le même jour, nous pouvons avoir du charbon. Tout se fait à la main. C’est un charbon qui ne produit pas de fumée », confie Amir Bouhari. << La production d’un gaz qui se fait à partir des déchets fermentables comme les excréments de vache ou les tomates. C’est un gaz qui peut produire de l’électricité ou cuisiner », ajoute-t-il.

« Je ne regrette pas de ce travail »
Amir Bouhari invite la jeunesse à suivre son exemple afin de lutter contre le chômage. « C’est la population d’un pays qui doit le développer. Je ne regrette pas de ce travail. La jeunesse doit s’orienter à des travaux techniques. La fonction publique ne peut pas recruter toute la jeunesse. En tant que jeune, nous devons avoir un esprit de création et de production pour le développement de notre pays », insiste-t-il.

Quant à la maire de la ville, Mme Sahada Saindou appelle l’ensemble des maires à soutenir l’action des jeunes. « Ma commune est prête à soutenir cette activité. Nous avons débuté des échanges avec des propriétaires de terrain pour le bon déroulement des activités de ce jeune. Nous avons encore besoin de plusieurs matériaux. C’est une activité qui peut aussi lutter contre le chômage des jeunes puisqu’elle peut être au niveau national », défend la maire.

Ahmed Zaidou

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