ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Anjouan : Une lecture dansée sur l’œuvre de Mohamed Loutfy

Un spectacle artistique a eu lieu à l’école primaire publique d’Ouani à Anjouan. L’événement a réuni 500 personnes. Un évènement « fort et unique » des Clac en partenariat avec la direction générale de la culture et la compagnie Tchéza. Ce spectacle de la lecture dansée sur l’œuvre de Mohamed Loutfy, « Mémoire d’un cœlacanthe », a surtout ému les scolaires.

La compagnie Tshéza de Salim Mze Houmadi alias Seuch est une compagnie de danse de renom et qui vient d’ouvrir son école de danse aux Comores. A Ndzuani, la compagnie a rendu hommage à l’écrivain Mohamed Loutfy pour son ouvrage « Mémoire d’un Cœlacanthe ». Un spectacle a eu lieu ainsi. Un événement marqué par une lecture dansée. Sur ce, la directrice générale de la culture expose les Clac et glorifie le chorégraphe Seuch.

Un événement inédit ?  

« Le Clac d’Ouani qui accueille ce spectacle fait partie d’un réseau international de lecteurs publics présent dans 23 pays francophones dont 320 centres. On vous présente une lecture dansée conçue par Salim Mze, danseur et chorégraphe comorien de renommé international. Cette activité rentre dans un dispositif appelé Clac en scène mis en place par l’Oif dans le but de soutenir l’activité des artistes  et la diffusion de leur œuvre dans les clac. Notre pays peut s’enorgueillir d’être le premier bénéficiaire de ce dispositif », explique-t-elle.

De son côté, le directeur régional de la culture à Ndzuani, Farid Rachad, « j’apprécie en premier lieu cet évènement pour la seule raison que c’est un évènement qui nous fait chaud au cœur, nous valorise et nous honore. Le Clac d’Ouani, qui a était choisi pour accueillir un évènement mondialement reconnu, comme celui-ci est parmi les centaines de Clac dans le monde. Les Comores ont été choisies en particulier à Ouani. Il m’est sincèrement droit d’être fier », a-t-il exprimé.

« Vous savez, la danse est une activité artistique, la lecture également. Donc là vous avez deux points qui vont ensemble automatiquement. Quand on parle de lecture, on a toujours tendance à traduire des mots sur des feuilles et pour la danse c’est les gestes, c’est le corps et le plus souvent, un texte contient de l’âme et un corps », indique le directeur régional de la culture.

« Quand on écrit, c’est pour un public en mémoire… »

Une activité intéressante et bénéfique pour tous les âges selon l’auteur du texte. « Un texte adapté à la danse, c’est le texte qui devient corps, je trouve que c’est une activité qu’on peut introduire chez les gens, leur donner l’habitude dans nos classes car la lecture et la danse sont des plaisirs. Donc adapter un texte à la danse, je trouve vraiment très intéressant et c’est très bénéfique », a fait savoir l’auteur du livre « Mémoire d’un Cœlacanthe », Mohamed Loutft.

L’enfant d’Ouani Anjouan, Mohamed Loutfy parle d’une œuvre pour tout le monde. « Je suis écrivain et j’habite à Ouani, mais pas un écrivain Ouanien. Quand on écrit, c’est pour un public en mémoire, et c’est pour tout le monde », précise-t-il. Et lui d’ajouter,  « j’ai été satisfait du choix qui a été fait pour produire la scène à Ouani car c’est ma ville. Les enfants ont adoré le spectacle, ça a fait du bien. Donc bravo pour le choix d’Ouani ».

Seuch et sa joie

Quant au chorégraphe, Salim Mze Houmadi fondateur de la compagnie Tshéza, il a manifesté sa joie de son accueil à Ouani.  « C’est formidable parce qu’on m’a parlé d’Ouani, comment la ville accueille les gens et son hospitalité mais là je viens de voir, c’est vraiment magnifique », se jubile-t-il avant de manifester sa satisfaction pour le respect qu’on lui a fait part. « Il y a un respect qui s’est perdu à un moment aux Comores et je l’ai retrouvé ici. Je pense que Ouani c’est fabuleux » a-t-il avoué. « En toute honnêteté, Ouani m’as donné une claque en tant que personne avant d’être artiste, et en tant que artiste j’ai reçu quelque chose de vraiment trop fort », conclut Seuch.

Ahmed Zaidou (Stagiaire)

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