ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Année 2020 : Une année marquée par des multiples crises, selon Mouigni Baraka

Après un long silence occasionné par les troubles politiques, le président du conseil national de transition, Mouigni Baraka Saïd Soilihi s’est adressé à la nation, jeudi dernier, à l’occasion du nouvel an, au cours duquel, il a fait le bilan de l’année écoulée. Selon lui, 2020 est marquée par des troubles politiques, secouée par la pandémie, une économie en berne et une crise énergétique sans précédente.

Le président du conseil national de transition (CNT) a fait le bilan qu’il a jugé catastrophique et désastreux pour l’année 2020. Sur le volet politique, le président du CNT a cité « le coup d’état électoral du 24 mars 2019 » dont plusieurs dirigeants issus de l’opposition se trouvent à l’extérieur. « Le 6 juillet dernier fut marqué par un assaut militaire dans la ville de Ntsoudjini qui a dispersé, traumatisé et persécuté des citoyens qui s’apprêtaient tout simplement à célébrer la fête de l’indépendance dans la paix et la joie. Ma vie comme celle de mes compatriotes fut en danger», a souligné le président du CNT. « Sur les ordres du régime, la ville fut prise en otage, martyrisée, encerclée pendant 3 jours. Le bilan compte, citoyen traumatisé, exilé et blessé sans compter les dégâts matériels dont des mosquées vandalisées et les grands cimetières où reposent les grandes figures religieuses du pays transformés en lieu de jouissance et de consommation d’alcool », a-t-il ajouté.

Selon le président du CNT, le pays est dirigé, actuellement, sans loi ni institution démocratique issue de la volonté populaire. Sur le plan économique, Mouigni Baraka Saïd Soilihi a mentionné l’augmentation de la pauvreté et le chômage des jeunes qui a atteint un niveau vertigineux sans pour autant mettre à l’écart les sociétés d’Etat qui, par la crise sanitaire, leurs situations sont inquiétantes. « Les sociétés d’Etat sont en faillites. Le taux de croissance est sous la barre de 0% », a-t-il indiqué. « Le manque d’eau et d’électricité, disait-il, fragilise toute l’économie ».

Kamal Saïd Abdou

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