ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Arrêt de production des passeports : Aucune date de reprise n’est annoncée

Dans un communiqué publié le 8 février dernier, le ministère de l’intérieur a annoncé l’arrêt de la production des passeports sans préciser la date de la reprise. Une situation qui laisse perplexe les demandeurs de ce document de voyage qui s’estiment lésés par cet acte frauduleux dont les auteurs sont actuellement sous contrôle judiciaire.

Plusieurs personnes voulant voyager pour des fins personnelles, sanitaires ou commerciales sont contraintes d’attendre. Le ministre a annoncé l’arrêt de production des passeports sans définir une date de reprise. « Conscient de la gêne pour les usagers en quête des passeports, le ministre étudie les voies et moyens pour pouvoir rétablir, avec diligence, la reprise de la production des passeports », lit-on sur le communiqué du ministère de l’intérieur.

Cette affaire liée à la production frauduleuse des passeports à conduit à la mise sous contrôle judiciaire du directeur général de la sûreté  nationale, le secrétaire général du ministère et trois agents de la Société Belge Semlex, opérateur technique de la fabrication des passeports, selon le communiqué du ministère de l’intérieur. « Le ministère confirme sa pleine et entière collaboration afin que toute la lumière soit faite sur ces agissements », a indiqué le ministre de l’intérieur dans son communiqué.

Une deuxième affaire non connexe à la première évoquée concernant des passeports émis en dehors de toute base ou procédure requise a également été mise en lumière et fait l’objet d’une enquête. Considérant des faits d’une extrême gravité si avérée, ils font l’objet d’une procédure judiciaire et sont couverts par le secret de l’instruction. « Les impératifs de sécurité nationale, la crédibilité des documents de voyage de l’Union des Comores, la sûreté de nos compatriotes lors des voyages extérieurs nous obligent à une réponse déterminée et intransigeante, dans le respect des procédures judiciaires et de l’État de droit », conclut le ministère de l’intérieur. 

Kamal Said Abdou

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