ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

« Azali a peur de la candidature de Mohamed Ali Soilihi »

L’union de l’opposition persiste à rencontrer la presse samedi dernier à Moroni concernant le contrôle judiciaire de Mamadou. L’union de l’opposition insiste de faire la campagne de leur Candidat à l’élection présidentielle avec ou sans Mohamed Ali Soilihi. Elle se prépare à envoyer une deuxième requête pour la liberté de Mohamed Ali Soilihi.

L’union de l’opposition devant la presse

« Annoncer la rencontre de Mohamed Ali Soilihi avec le juge d’instruction en ce jour (Samedi ndlr) et  la situation des candidats retenus et rejetés aux élections » tel est l’objectif principal de la conférence de presse tenue le samedi dernier par l’union de l’opposition. Cette alliance politique campe toujours sur sa position. Les conférenciers ont montré que le combat est loin d’être terminé et ils se disent prêts à le poursuivre jusqu’au bout. Ils ont sonné l’arme pour dénoncer la « tentative de corruption » à l’égard du ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou qui a tenté de « corrompre » le candidat à la présidentielle, Salim Saandi dont sa candidature a été aussi attaquée par Bourhane Abdallah à la cour suprême. « Kiki lui avait demandé d’attaquer la candidature de Mamadou et il a refusé », disaient-ils. Selon l’union de l’opposition, « il s’agit bel et bien d’un comportement inadmissible de la part d’un responsable. Le gouvernement ne cesse de rechercher des prétextes pour l’élimination de la candidature du leader du parti Updc, Mohamed Ali Soilihi. »

« L’audition de Mamadou fait partie des complots »

Mohamed Abdou Soimadou a exhorté aux comoriens de prendre conscience de la situation actuelle. Il a rappelé que depuis le mois de mai 2016, les comoriens se retrouvent dans un « désordre total. » « Le président de la République, Azali Assoumani a cru qu’on allait pas participer aux élections et il est surpris par cette candidature de Mamadou. Azali a peur de la candidature de Mamadou. Le gouvernement comorien se solidarise pour chercher des études et prétextes pouvant rejeter sa candidature. Rien ne peut empêcher notre candidat de participer à ces élections. Notre seul combat est de restaurer la démocratie dans notre pays et le respect de droit », a affirmé Mohamed Abdou Soimadou.

Cette coalition politique opposant du régime est consciente que la rencontre de leur candidat avec le juge d’instruction n’est pas du hasard, « elle fait partie des complots. » Quelques jours avant l’annonce de la liste définitive, Mamadou est appelé à la juge d’instruction. « Un pays ne pourra jamais être stable sans le respect de droit. Le contrôle judiciaire de Mamadou n’a su aucune loi mais notre leader a pris l’initiative de suivre cette décision pour préserver la paix et la stabilité dans le pays. il est strictement interdit d’échanger avec l’ancien président Sambi, Nourdine Bourhane et Dossar alors que nous savons tous, que sans jugement, le prévenu ne mérite pas d’être enfermé à ce niveau », se plaint-il.

Le colonel Hassani Saïd Harouna a indiqué que Mamadou a pu respecter les directives recommandées. Pour lui, la dictature s’applique souvent par les forces de l’ordre pour mener à bien leur mission dans le pays. C’est le chef de l’Etat d’ordonner et que la force de l’ordre est appelée à exécuter. « La force de l’ordre ne joue pas son rôle. Une seule personne ne pourra plus jamais utiliser une dictature, c’est plutôt l’Etat en général. Nous savons tous que la force de l’ordre ne fait qu’exécuter les ordres du chef de l’Etat », montre-t-il.

« Avec ou sans Mamadou, nous battrons campagne »

Selon Razida, tous les comoriens sont enfermés. Rappelant qu’il existe plusieurs qualités de prisons, « personne n’est libre dans ce pays », laisse-t-il entendre tout en insistant que la candidature de l’Updc est appuyée par l’Union de l’opposition. « Nous participerons à la campagne sans problème que ça soit avec ou sans notre candidat. Nous battrons campagne pour son investiture du 26 mai 2019. Le départ d’Azali a sonné », lance-t-il avec fermeté. S’agissant de la candidature d’Ali Mhadji, Razida a explicité que le député Ali Mhadji, candidat aux présidentielles « fait partie de l’Union de l’opposition. » Et leur stratégie politique sera dévoilée dans les prochains jours. « Des enquêtes seront ouvertes et Sounhadji et Kiki devaient se préparer à y répondre », dit-il.

H.H

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