Reconduit à la tête de la banque centrale des Comores par décret présidentiel après avoir été nommé gouverneur de la banque centrale le 07 février 2017, Dr Younoussa Imani a dressé son bilan de 2017 à 2022. Un bilan satisfaisant et honorable. Une occasion de présenter les perspectives de 2022 à 2017.

« La supervision bancaire, l’inclusion financière, le mécanisme de paiement régulier des salaires et politique monétaire, la lutte anti blanchiment et contre le financement du terrorisme, Une augmentation des avoirs extérieurs et des résultats de gestion de la Bcc, la modernisation de la banque centrale des Comores », tels sont les axes que tourne le bilan des activités de la banque centrale durant la période 2017 à 2022 et ce sont les orientations de la banque durant ces dernières cinq années. Le gouverneur de la banque centrale manifeste sa satisfaction devant la presse car le bilan de 2017 à 2022 est honorable.
Alors que la banque centrale des Comores se donne comme mission de superviser les institutions financières, des banques sont une administration provisoire plus précisément la BDC et la BFC. « Durant ces 5 ans, nous avons mis une stratégie d’assainissement du secteur bancaire à travers la mise sous administration de deux banques BFC et BDC en cours de privatisation, le processus en cours de séparation de la banque postale de la poste, les retraits et refus d’agréments à des dirigeants des banques, créances douteuses : commission ad hoc (finances, justice et banque centrale), nouvelle réglementation bancaire : loi sur la résolution, loi sur la monnaie électronique et mise en place d’un logiciel de supervision bancaire et d’un référentiel comptable », a énuméré le gouverneur de la banque centrale, Dr Younoussa Imani.
Ce dernier a ainsi rappelé l’arrivée du groupe AFG au sein de la BIC, l’agrément des institutions de monnaies électroniques, à savoir Telco Money, Huri Money, Wari de MCTV et Holo de la BDC, et la mise en place de nouveaux instruments tels que la finance islamique, l’institution de garantie, le crédit-bail, la loi sur l’encadrement (en cours et en étude.)
Des dépôts et des crédits bruts en hausse
Durant ces cinq dernières années, la situation bancaire a évolué. La banque centrale annonce une hausse progression de 51% des dépôts de 2016 à 2021. Elle passe de 103 milliards à 155 milliards de francs comoriens. Et une hausse de 24% des crédits bruts à l’économie avec 78 milliards à 97 milliards de francs comoriens de 2016 à 2021. Une évolution des créances douteuses et du taux de provisionnement également. Le pays connaît une inclusion financière considérable. Les Comores passent de 106 à 148 agences hors siège et de 24 à 33 GAB de 2016 à 2020… Le taux de bancarisation passe de 19% à 29% de 2016 à 2021.
Lutte contre le blanchiment
Les Comores n’ont ménagé aucun effort pour lutter contre le blanchiment et contre le financement du terrorisme. Le pays a assuré la présidence du comité de lutte anti blanchiment (CLAB) en 2018 et en 2021. « 29 sociétés identifiées comme banques offshores opérant dans l’illégalité ont vu leur code BIC supprimés par SWIFT suite à une saisine de la BCC, démantèlement d’un réseau d’escroquerie financière implantée un peu partout sur le territoire (QNET/PONZZI), élaboration et publication des lignes directrices sur les virements électroniques nationaux et transfrontaliers, mise à jour du dispositif interne LBCFT pour les services opérationnels de la BCC, élaboration de lignes directrices LBCFT pour les institutions financières qui seront publiées au premier trimestre 2022, organisation d’atelier/ formation de sensibilisation sur la LBCFT en 2020 (pour le personnel de la BCC) et en 2021 (pour les institutions financières) », a noté le gouverneur de la banque centrale.
Et les Comores ont adhéré au GIABA en novembre 2017 après un long processus où le pays était membre observateur. Parmi les résultats enregistrés, le pays a été retiré du processus de suivi rapproché par le GIABA en aout 2021, règlement en cours sur le gel des avoirs lié au blanchiment et financement du terrorisme…
Plus de deux milliards de francs comoriens de gestion interne
Entre 2016 à 2021, les avoirs extérieurs nets sont partis en hausse. 74% des avoirs extérieurs nets sont enregistrés. 69 milliards de francs comoriens en 2016 et 120 milliards de francs comoriens en 2021 des avoirs extérieurs nets. « Les envois de fonds de la diaspora ont presque doublé en cinq ans », a déclaré Dr Younoussa Imani. 67,7 milliards kmf en 2016 et 130,5 milliards kmf en 2021. Selon le gouverneur de la banque centrale, de 2016 à 2021, les résultats de la gestion interne de la BCC sont passés de 477 millions kmf à 2,1 milliards kmf. Des résultats multiples par 4 en 5 années.
KDBA








