Depuis 16 mois déjà, aucune commune dans l’ensemble des îles n’a reçu son Budget ni ses primes, bien que prévue par la loi des finances de 2021. Au cours d’une conférence de presse, vendredi dernier, les 54 maires des trois îles ont fermé, « tant qu’il n’a pas une réponse clair sur destination de notre budget de l’année dernière, on n’a pas besoin du budget de cette année ».
Les maires se révoltent, après presque 16 mois d’exercice sans budget. Ils ne perçoivent ni salaire ni carburant. Un handicap pour le bon fonctionnement de ces institutions. « La coordination provisoire des maires constate avec regret, 16 mois après leurs investitures le non versement du budget de fonctionnement prévu dans l’article 52 de la constitution ainsi que l’affectation des ressources de 30% du centime additionnel », selon le communiqué de presse qui a ajouté le manque de fonds minimums de fonctionnement rendant difficile l’installation des organes et structures communaux. « Cette situation complique l’exécution des nombreuses tâches préalables à l’élaboration des plans de développement communal », a mentionné le communiqué.
S’agissant de la fiscalité locale, les maires ont noté l’absence d’un cadre juridique clair leur permettant de déterminer la nature des impôts et d’autres taxes communales. Cela leur définit aussi les compétences des mairies et fixe les limites d’exercer dans son territoire fiscal conformément aux dispositions en la matière prévues dans la loi des finances.
Le maire Mohamed Ibrahim a souligné le manque de considération à leur égard. « Nous avons adressé un courrier au chef de l’Etat lui demandant un rendez-vous pour un tête à tête avec lui en ce qui concerne notre situation. Il nous a répondu et nous a manifesté sa solidarité avec nous, mais ce rendez-vous n’a jamais eu lieu», a expliqué Moindjie Msoili, vice-président des maires.
« Bien sûr que nous avons beaucoup à dire dans le dialogue notamment en ce qui concerne notre situation. Nous sommes les représentants du gouvernement auprès du peuple. Alors comment pouvons-nous travailler sans moyen financier », s’est interrogé le conférencier pour justifier leur appartenance à la mouvance présidentielle.
Kamal Said Abdou