Lors de son intervention devant la presse, vendredi dernier, Ali Moustoifa, directeur régional de l’enseignement primaire depuis août 2018, affiche son tableau de mi-parcours des infrastructures. Il gère 115 établissements et près de 41 425 élèves du primaire et 5 137 élèves du préscolaire cette année. Il présente 30% d’amélioration des infrastructures.
Après une vaste étude exposée par lui-même, Ali Moustoifa vient confirmer l’insécurité des élèves dans les des établissements primaires et préscolaires de Ndzouani tout en soulignant des améliorations. « J’ai pris l’initiative d’établir un bilan à la population, aux partenaires et au gouvernement. Le bilan des infrastructures des établissements primaires. La situation et les besoins à fournir pour une meilleure éducation de nos enfants. L’effectif des élèves chute chaque année. J’ai lancé une enquête en cours qui déterminera ces causes. Le rythme de l’éducation est déstabilisé », dit-il.
La Covid-19, les intempéries et autres, impactent grièvement l’avancée des travaux. « C’est l’argent des Comoriens, il faudra en prendre soin. Les conseils d’école sont fonctionnels à 60 %. Les parents et la communauté n’ont pas encore compris que ce sont leurs enfants et l’éducation de ces derniers. Nous devons prendre conscience », rappelle-t-il. Et lui de s’étaler en expliquant qu’ « il y a également des dégradations intenses de ces établissements. Du jour au lendemain, des établissements fraîchement rénovés ne peuvent pas faire l’état de dégradation. Le Kenneth a impacté grièvement l’état des infrastructures. Il y a également, plusieurs écoles touchées par le Kenneth qui ne sont pas réhabilitées. »
En revanche, dit-il, des travaux sont en cours également dans plusieurs établissements à savoir les établissements réhabilités par le croissant rouge des Émirats Arabes Unis, Souandi, le fond Soprano et un démarrage du projet BLM (Bundru la Malezi) et autres, avec la construction de 6 écoles complets et modernes. Un projet qui devait finir depuis 2015. Jusqu’à lors, nous avons des centaines d’élèves et d’établissements qui n’ont pas de toilettes », dit-il. Ce même directeur ajoute que « Il y a une évolution de 30 % des infrastructures des établissements. Je pense également que la majorité des établissements avec le plus d’élèves sont moins impactés. Ces travaux vont jusqu’à 70 % des infrastructures et d’ici 2024, suivant le plan de développement intérimaire. Je pense que les infrastructures seront meilleures à 100 % avec 500 salles par an à construire. »
Il évoque plusieurs difficultés au sein de l’enseignement. « Le manque de salaires chez les vacataires et le départ à la retraite non remplacé entre autres. Nous devons prendre les références des recrutements à Anjouan. Il y a tant d’élèves à Anjouan qu’ailleurs. La réalité est là. Les chiffres parlent d’elles-mêmes. Il doit y avoir des recrutements. Il est imminent », interpelle-t-il.
Ahmed Zaidou