ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Carte de vaccination : Des mesures intensifiées mais qui divisent

Alors que la carte de vaccination est obligatoire dans les lieux publics, certaines personnes pointent du doigt les autorités sanitaires et les forces de l’ordre. Bien que son obligation est de lutter contre la propagation du virus et de pousser la population à se faire vacciner. Aucune sanction n’est encore annoncée contre les personnes non-vaccinées.

Le gouvernement a décrété l’obligation de se vacciner contre le Coronavirus. Ces derniers jours, la carte de vaccination est toujours recommandée en cas d’entrée dans un lieu public, de transport en commun, de participation dans des cérémonies culturelles et religieuses, entre autres. Plusieurs citoyens saluent la décision prise par le gouvernement car selon eux, le vaccin est devenu un moyen efficace de se protéger contre la maladie. « Nous sommes dans une situation de crise sanitaire liée au Coronavirus qui secoue le monde entier. La vaccination lutte contre la contamination et la propagation du virus. Alors, la mise en place d’un contrôle du passe sanitaire permet à la population de se vacciner massivement. Nous sommes conscients que plusieurs citoyens comoriens ne veulent pas prendre les deux doses du vaccin pour des raisons politiques et méfiance envers le vaccin. Je salue l’idée du contrôle du passe sanitaire dans les lieux publics, notamment le transport en commun, l’entrée dans les banques et marchés publics. Si le passe sanitaire n’est pas obligatoire chez les citoyens, un taux faible de participation dans les sites de vaccination sera signalé », a indiqué le jeune Abidina Said.

Même son de cloche pour Salim Ahmed qui embrasse l’idée d’obligation de la carte de vaccination. Selon lui, cette obligation (du passe sanitaire) permettra au gouvernement d’atteindre ses objectifs visés et de mieux gérer la maladie. « Le gouvernement a fixé ses objectifs à atteindre dans le domaine de la santé publique. Il s’agit d’une question liée à la circulation d’un virus autour de la population. Nous connaissons bien les bienfaits de ce vaccin dans le corps humain. Le gouvernement veut faire vacciner la population pour faciliter l’accès dans les lieux publics, la participation dans les cérémonies de mariages traditionnels, dans les milieux hospitaliers, entre autres », dixit-il.

De sa part, Fatima Hamada, une citoyenne n’est pas contre le contrôle du passe sanitaire mais, elle conseille aux forces de l’ordre et les autorités sanitaires de ne pas mêler la politique, les liens familiaux ou amicaux au contrôle de la carte de vaccination. « Le passe sanitaire est une obligation de tous les citoyens comoriens comme le cas de plusieurs pays à l’échelle mondiale. Alors, en matière de sécurité sanitaire publique, il n’existe pas des liens d’amitié, de relations familiales, entre autres, car on ne sait pas exactement le porteur du virus. De ce fait, je conseille aux autorités sanitaires de ne pas être des hommes corrompus en cas de contrôle du passé sanitaire. Les forces de l’ordre ne doivent pas autoriser ou laisser libre les non-vaccinés puisqu’elles les connaissent parfaitement. La politique et les liens familiaux sont à part et la santé publique est en d’autre part. Des fois, certains gendarmes ou policiers n’arrêtent pas la personne non-vaccinée parce qu’ils la connaissent parfaitement. Il faut exiger la présentation de la Carte de vaccination à toutes les personnes », a-t-elle insisté.

Le passe sanitaire est un moyen efficace dans le corps de l’être humain, selon le vieux Moissuli Mdahoma. Mais selon lui, le gouvernement l’utilise à des fins politiques. « Je ne suis pas contre le contrôle du passe sanitaire. Mais, nous savons que les citoyens ont de multiples problèmes à régler et le gouvernement ne fait pas un geste de résolution face à ces doléances. Alors, pourquoi le gouvernement exige la vaccination à toute la population avec des mesures strictes imposées ? Ce sont des fins politiques et économiques », a-t-il dit.  

Abdoulandhum Ahamada

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