La chambre anti-corruption a un rôle double notamment politique et opérationnel. Devant la presse, hier au siège de la cour suprême, elle a annoncé le lancement des activités, notamment, la sensibilisation et la prévention.
L’Union des Comores est un mauvais élève en matière de lutte contre la corruption, selon Transparency International. Le pays est classé au 162eme rang mondial. Inquiet de ce rapport, la chambre anti-corruption mise en place au mois de juillet dernier se donne comme mission de sensibiliser, de prévenir et de contrôler les actes prohibés dans les sociétés aussi bien publiques que privées.
Selon Fahamoe Youssouf, présidente de cette chambre, la corruption est un fléau très dangereux. A l’en croire, elle tue la démocratie, les droits de l’homme et fragilise les institutions du pays. Pour mettre fin à ce fléau, la chambre anti-corruption doit y faire face. « C’est pour cela que nous sommes obligés de sensibiliser les comoriens. Nous demandons aussi, aux prêcheurs de nous accompagner de cette démarche », précise de son côté Mohamed Allaoui, chargé de la prévention et les relations internationales.
Pour lui, la chambre anti-corruption n’est pas un juge conformément aux articles 183 à 188 de la loi régissant cette chambre. « Notre mission est d’exercer un contrôle auprès des sociétés d’État afin de dégager des solutions. C’est la raison pour laquelle nous travaillons avec la justice et les forces de l’ordre », indique-t-il.
Aussi, il faudra ajouter que la chambre lutte contre le blanchiment d’argent. « Le secteur bancaire fait partie du contrôle pour une raison, la lutte contre le terrorisme », a fait savoir Mohamed Allaoui qui fait appel à la population d’accompagner la chambre pour un pays sans corruption.
Kamal Said Abdou