ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Climat politique : A Moroni le calme y règne

Dans les rues comme dans les autres endroits de la capitale, les activités reprennent petit à petit ce mercredi. Au marché de Volo-Volo, les activités se poursuivent. Le calme règne dans la capitale. Mohamed Hassane, un citoyen comorien mentionne que les comoriens ne sont pas dupes. Ils ne peuvent pas céder aux chantages afin de provoquer le chao.

L’ambiance est-elle au rendez-vous comme d’habitude ? Les activités se poursuivent pendant que les habitants attendaient un mouvement de déstabilisation ce mercredi. « Nous ne sont pas dupes. Nous ne pouvons pas céder aux chantages de l’opposition », a réagi Mohamed Hassane. Les rues de la capitale sont libres. Aucun contrôle de la part des forces de l’ordre. Contrairement, ces derniers temps, des barrages de patrouilles ont été observés dans les quatre coins de la capitale. « À 6h du matin, il n’y avait personne dans les rues. J’avais l’habitude de me réveiller à 5h du matin pour la prière. Je me suis préparé pour aller faire mes courses à 7h mais les rues étaient toujours vides. C’est normal vue les déclarations faites sur les réseaux sociaux. Mais au fur et à mesure, nous avons compris que cela est une façon d’intimider les comoriens », a-t-il montré. Celui-ci rassure que le calme et la tranquillité règnent dans la capitale et ses environs.

L’on constate, quelques magasins à Magudju  et Ambassadeur restent toujours fermés, le matin. Les agences de transfert d’argent sont ouvertes habituellement. « Le seul moyen de faire peur aux comoriens c’est de dire que le 26 mai, il y aura une guerre civile. Comment peut-on comprendre que des gens vivant en France peuvent chasser un pouvoir déjà aux Comores ? », s’interroge, Fahardine Youssouf, ancien instituteur. « Vous les journalistes, avez le devoir d’informer l’opinion publique qu’il n’y a rien à craindre aux Comores. C’est d’ailleurs votre rôle de dire la vérité de tout ce que vous voyez. Il n’y a pas des gendarmes dans les rues ni police ni contrôle. Tout le monde circule librement sans crainte », souligne l’ancien instituteur. « Si l’opposition a un règlement de compte avec le régime en place, c’est leur affaire mais nous, entant que citoyens, sommes conscients que cela ne nous concerne pas. Nous ne devons pas soutenir un camp. Au contraire, nous devons soutenir la paix et la stabilité de notre pays et laisser les politiciens se quereller », ajoute-il.

Apartir de 10h, l’on observe les embouteillages dans les rues. Les queues dans les stationnements des voitures. A Gard du nord, l’ambiance des chauffeurs et des passagers se poursuit pour les habitants du nord. A la Coulée de lave comme à Yemenia, les bus de la région de Hamahamet, font les queues. « Nous sommes ici depuis 6h du matin, on a rien vu quelque chose de très spéciale. Seulement, il y avait un peu de retard pour les passagers qui ont voulu se rendre à Moroni. Mais à partir de 8h nos activités sont revenues à la normale », raconte Chamsoudine Halifa.

 Celui-ci ajoute que dans la région de Hamahamet, les habitants sont réveillés dans le calme et chacun continue son travail habituel. Chamsoudine Halifa tient à préciser que la paix et la stabilité n’ont pas de prix. « On peut réclamer  nos droits sans pour autant menacer l’ordre public. C’est d’ailleurs la démocratie », rappelle-t-il.

Les écoles  privées et publiques ont ouvert leurs portes et les élèves sont dans leurs classes. Aucun mouvement de panique. « Depuis 7h du matin, les élèves viennent à l’école sans crainte. Certains ont venu en retard, ce qui est normal. Aucun évènement spécial signalé aujourd’hui », indique le surveillant du groupe scolaire avenir.

Kamal Saïd Abdou

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