Le coup de sifflet final au stade omnisports de Maluzini, Moroni a tout changé. La capitale devient toute verte. L’ambiance était au rendez-vous. Les comoriens ont chanté la victoire.
Une soirée de folie. Les Comores, en fête. Des danses, des klaxons, des chants animaient la capitale des Comores, Moroni. Les villes et villages de l’archipel des Comores ont savouré la victoire et sont tous joyeux de cette qualification historique des Comores pour la Can 2022 au Cameroun. Alors que la crise sanitaire liée au coronavirus frappe les Comores, les comoriens n’ont pas respecté les mesures restrictives prises par les autorités. Nombreux n’ont pas porté des masques.
Une journée historique
La place de l’indépendance a été pleine à craquer. Des femmes, hommes, des adultes et enfants, ils se sont tous réunis pour la fête. Ce 25 mars, reste une journée historique et mémorable pour les comoriens, selon Ali Hassani, un supporter des Coelacanthes. « Le pays connait deux dates majeures. Le 06 juillet 1975, date à laquelle les Comores sont devenues indépendantes, et le 25 mars 2021. Cette dernière marque l’histoire du football comorien. C’est la date que les Comores se sont qualifiées pour la première fois à la coupe d’Afrique des nations. C’est un travail de longue haleine », a manifesté Ali Hassani.
Les voitures couvertes du drapeau comorien et de la couleur vert, des motos, tous en vert, les supporters sont aussi maquillés de la couleur vert. Dans les régions et villages, l’ambiance était au rendez-vous. Pour Farda Ibrahim, « c’est une fierté nationale, une fête nationale. Nous sommes tous heureux et derrières les Coelacanthes. C’est une victoire pour le pays.»
La qualification de l’équipe nationale des Comores, Coelacanthes, est fêtée à Moroni et partout où réside un comorien. A Ndzuwani, Mwali, Maoré, en France, les comoriens ont manifesté la joie puisque pour eux, « c’est une journée historique. »
Les Coelacanthes ont écrit l’histoire
Après le nul vierge contre les Eperviers du Togo, les Coelacanthes des Comores sont qualifiés à une grande compétition. C’est l’histoire qui s’écrit sur les annales du football africain et mondial. « Nous sommes un petit pays et nous sommes, après des années d’aventure, qualifiés à une Can. Les Coelacanthes ont écrit l’histoire des Comores. Aujourd’hui, toutes les grandes nations du football vont parler de nous. C’est le fruit d’un énorme travail réalisé par le coach Amir Abdou. Nous sommes tous fiers », a exprimé Farda Ibrahim.
De son côté, Kassim Maoulida alias papa Momo, il n’a pas les mots pour exprimer sa joie. Il avait les larmes aux yeux. Avec son tee-shirt vert et pantalon vert, ses cheveux sont colorés du drapeau comorien. Il dansait la chanson de l’artiste Joban Jo (Coelacanthes, premier single). Il ne cessait de pleurer. Selon lui, il est plus que satisfait de cette qualification. « C’est la joie qui me fait pleurer. Nous avons tous rêvé cette journée. Nous sommes un petit pays affilié à la Fifa en 2005 et nous venons d’écrire l’histoire du football comorien. C’est une fierté nationale », dit-il.
Nassuf. M. Abdou